THAMMUZ – III
Thammuz est un quatuor Heavy Rock originaire de la province de Gueldre aux Pays-Bas. Constitué de Harm (guitare/chant), Jip (guitare) et Tinus (batterie), tous trois ex-membres du groupe Stoner Rock Dreckneck, ainsi que de Jarren qui, auparavant, tenait la quatre-cordes d’un combo appelé Fuzzboar, Thammuz semble avoir banni le mot ‘procrastination’ de son dictionnaire. Entré en studio quinze jour après sa formation en juin 2020, il a publié son premier album « Into The Great Unknown » quelques mois plus tard à peine. Comme on s’en doute, la pandémie sévissant à l’époque a un peu ralenti sa course et il n’a pas pu défendre sa première plaque comme il l’aurait souhaité. Celle-ci, cependant, semble avoir attiré l’attention du label Stoner Doom Sludge italien Argonauta Records qui, en 2022, a accepté d’associer son nom à celui du groupe en mettant sur le marché un deuxième opus intitulé « Sons Of The Occult« . Cette association semble avoir été profitable aux deux parties puisque le label transalpin et le quatuor batave remettent aujourd’hui le couvert avec une troisième rondelle plombée que, dans un souci de concision probablement, ils ont tout simplement intitulé « III« .
Thammuz est le genre de groupe multifacettes sur lequel, faute de pouvoir faire mieux, on se résigne à coller une étiquette réductrice. Ici, ce sera « Heavy Rock », ce qui, nous nous en rendons bien compte, est un peu léger pour décrire le mélange de Riffs pesants, d’Atmosphères sombres, de grooves entrainants et d’effluves psychédéliques qui s’enchainent et s’entrecroisent tout au long des neufs compositions qui constituent cette troisième sortie.
« When Darkness Comes » ouvre l’album sur un riff Doom massif, secondé par une basse au groove tonitruant. Le chant est sombre, mélodique et envoutant. Un peu plus léger, « Old Man » oscille entre Hard Rock et Grunge tandis qu' »Ishtar« , presque instrumental, semble vouloir se rapprocher du Doom atmosphérique que jouait Anathema avant de renier son appartenance à la scène Metal. Beaucoup plus musclé, « Bloodlust » déboite autant de cervicales que s’il avait été tiré d’un des brûlots enregistrés par Glen Danzig au début des années 90. Si « Boy In The Crow’s Nest » s’empêtre un peu dans le côté déprimant de la scène Grunge, « Azazel« , lui, frôle dans un premier temps l’agression Punk avant de se transformer en un pur joyau du heabanging plombé. Après un « Disssolution » presque gai et entraimant, « Devil’s Gallow » cloture la plaque dans un style Blues Gothique, doublé de chant féminin, aussi sombre que ce que propose Nick Cave au sein des Bad Seeds.
Contrairement à ce que laisse supposer notre description titre par titre hétéroclite, « III » est une œuvre équilibrée et homogène, qui s’écoute et se réécoute avec un plaisir renouvelé. Un superbe album, disponible depuis le 9 mai, via Argonauta Records.
- « When Darkness Comes » (04:54)
- « Old Man » (03:57)
- « Ishtar » (03:49)
- « Bloodlust » (04:43)
- « Risen » (01:32)
- « Boy in the Crow’s Nest » (04:56)
- « Azazel » (05:15)
- « Dissolution » (05:12)
- « Devil’s Gallow » (04:02)
Le groupe
- Harm – Chant, guitare
- Jurren – Basse
- Jip – Guitare
- Tinus – Batterie
Pays: NL
Argonauta Records – Promo Grand Sounds PR
Sortie: 2025/05/09