POOR GENETIC MATERIAL – Here Now
Retour après quatre ans d’absence (c’était justement le titre du dernier album paru en 2016) de cette formation allemande ou plutôt de ce projet au sein duquel, on retrouve plusieurs pointures du vivier néo-progressif teuton comme la famille Griffiths ou encore Philipp Jaehne et Pia Darmstaedter. Des musiciens et chanteurs dont on vous a déjà parlé depuis quelques années puisque, notre équipe aura chroniqué quasi toutes les sorties discographiques de Poor Genetic Materiel et ce, depuis 2006 (chroniques parues en 2006, 2007, 2011, 2015 et 2016…et la petite dernière aujourd’hui) vous permettant de suivre l’évolution ou les changements d’orientation du projet qui la dernière fois nous avait offert un excellent recueil progressif ! On aura noté au fil des années des caractéristiques récurrentes comme une grande inventivité, la recherche de mélodies délicates ou encore des arrangements complexes au niveau des compositions, offrant donc une musique qui ne laisse pas indifférent les amateurs et connaisseurs du Prog.
Sur ce le nouvel opus démarre d’emblée par la plage titulaire offrant d’entrée de jeu un rock très mélodique où, pop-rock et rock-progressif (synthés) déposent une première chanson aux relents vintage nous rappelant les anciens de monde progressif mais aussi ceux de la pop-musique. Un peu comme un pop-progressif qui reprendrait certaines caractéristiques du début de Genesis ou Camel (flûte de Pia) mais en même temps, un tempo propre au mouvement du pop-rock, construisant au final une première composition plutôt nostalgique et teintée seventies avec même un beau travail vocal. Un côté classic-rock se fait lui-aussi sentir à travers une musique extrêmement mélodique voire accessible qui, met en évidence à la fois la belle voix de Philip Griffiths et une orchestration élaborée qui, garde des lignes sonores voguant entre rock, pop et progressif. On ressent ici à nouveau un tout gros travail de composition mais aussi d’écriture, le but étant d’offrir aux fans et aux amateurs une musique travaillée où, travail vocal et orchestration sont sur un même pied d’égalité.
En fait on perçoit clairement une évolution au sein même de l’album, ce dernier partant d’un pop-rock progressif accessible vers des compositions de plus en plus élaborées et variées où, l’équipe développe au fur à mesure un rock-progressif certes vintage mais multiple-facettes, chaque instrument apportant sa propre coloration tout en gardant en point de mire le souhait de proposer une musique lorgnant vers les années 70. Ce qui ne gâche rien d’ailleurs car, il est toujours agréable de se plonger au sein de cette époque importante qui marqua les esprits y compris dans le milieu progressif mais revenons à nos moutons, avec toujours ce soucis de mettre en avant l’excellent travail vocal de Philip Griffiths comme celui de Martin Griffiths mis en évidence dans la longue pièce The Garden épique de 13 minutes où, le père rejoint le fils dans l’art de parfaitement complémenter par sa voix, une orchestration pleine d’intérêt avec toujours la flûte de Pia qui fait aussi des merveilles.
Poor Genetic Material nous propose à nouveau un très beau recueil progressif comme c’était le cas il y a quatre ans. Sur ce je vous propose l’écoute d’une récente parution mais je précise, qui ne se trouve pas sur l’album :
L’équipe:
Philip Griffiths (chant et chœurs)
Martin Griffiths (chant sur « The Garden »)
Stefan Glomb (guitares)
Philipp Jaehne (claviers)
Pia Darmstaedter (flûte)
Dennis Sturm (basse)
Dominik Steinbacher (batterie et chœurs)
L’album:
« Here Now »
« Serendipity »
« The Waiting Game »
« Note From My Younger Self »
« The Garden » (5 parties)
« This Place »
Pays: De
QuiXote-Music QXT CD 79
Sortie: 2020/09/18