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MIRRORSHIELD – Visions From A Crystal Light

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Je ne vais pas vous mentir, je doute franchement que cette chronique aide Mirrorshield à vendre un seul exemplaire de son album. Pour vous donner envie d’investir dans la plaque « Visions From A Crystal Light« , il aurait fallu que j’aie éprouvé un peu de plaisir à l’écouter. Cela n’a pas été le cas, même si l’artwork de l’album, qui me rappelle celui des saines lectures de ma jeunesse, est plutôt joli.

Mais commençons par les présentations. Mirrorshield est un groupe australien, basé à Dubbo, en Nouvelle Galle du Sud, qui ne manque pas d’imagination puisqu’il est persuadé qu’il suffit de se  créer un monde fantastique peuplé de guerriers, de magiciens, d’Elfes et de dragons et d’ajouter des claviers un peu cheap et quelques notes de mandoline à du Power Metal classique pour pouvoir concurrencer le vieux continent européen dans le domaine du Folk Metal.  Depuis 2018, le quintette rêveur des antipodes a autoproduit un EP et quelques singles digitaux. « Visions From A Crystal Light » est son premier album. Mais il est prévu que l’opus ne soit que le point de départ d’une trilogie consacrée à l’histoire du royaume fantastique d’Eremoss.

Selon la littérature promotionnelle, la musique du groupe est inspirée par les compositions du japonais Kōji Kondō (NDR : à qui les gamers doivent la plupart des ambiances sonores de Super Mario Bros et Zelda) ainsi que par celles de Gareth Coker (NDR : qui à composé, entre autres, la BO épique du jeu Mario + The Lapins Crétins: Sparks of Hope) ce qui, sans vouloir dénigrer le travail de l’artiste nippon et de son collègue britannique, en dit long sur les racines folkloriques de Mirroshield et explique qu’il privilégie l’usage de sonorités synthétiques à celui des traditionnels binious, flutes, violons, guimbardes, vièles à cordes et autres épinettes auxquelles nous ont habitués un quart de siècle de tradition Metal Folklorique européenne.

Je m’en voudrais de déprécier la face ‘Power Metal’ de Mirrorshield, puisque dans le style, les titres sont plutôt bien ficelés et relativement agréables à écouter. Les musiciens semblent maitriser leur affaire à la perfection et, si l’on tient absolument à trouver des comparaisons, c’est quelque part entre les premiers albums de Blind Guardian et de Falconer et parfois aussi de Children Of Bodom qu’il faut aller les chercher. Je tiens cependant à préciser que, bien plus encore que le côté un peu trop synthétique du folklore à l’australienne, c’est surtout le chant de Tim Read qui, à titre personnel m’a beaucoup rebuté. Le musicien est probablement très à l’aise dans le registre Goregrind des autres gangs dont il est le leader (BukakeBandito, Penetrated, etc.), mais sa façon d’aborder le chant clair et surtout les chœurs épiques, tient ici plus de l’after arrosée des vestiaires d’un club de football, que de la fête médiévale endiablée. Il y a fort à parier que Mirrorshield gagnerait en qualité si son leader se contentait de titiller sa guitare (et sa mandoline) et confiait sa place derrière le micro à un virtuose de la corde vocale.  « Visions From A Crystal Light » est donc réservé à celles et ceux qui ne sont jamais du même avis que moi. Il y a donc probablement une possibilité pour le groupe  d’en fourguer un exemplaire à l’une de mes ex-épouse.


L’album :

  1. « The Messenger » (04:08)
  2. « Of Ancient Note » (03:47)
  3. « OsthillMystic » (03:30)
  4. « Petalfig’s Path » (03:28)
  5. « Of Orcs and Men » (04:44)
  6. « AshFallsupon the Dead Earth » (04:33)
  7. « Evergreen » (04:06)
  8. « Respite » (00:33)
  9. « Woods of Oryana » (04:33)
  10. « Dawn’sEmbrace » (05:04)
  11. « Battlemage Requiem » (03:13)

Le groupe

  1. Tim Read –Chant, guitare, mandoline
  2. Jarred Bush – Guitare
  3. Erin Kelly – Basse
  4. Dani Read – Batterie
  5. Tim Brown – Claviers

 Faceboook

 Pays: AU

Autoproduction / Black-Roos Entertainment

Sortie: 2024/12/12

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