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Weather Systems, chez Paulette, l’émotion malgré les embûches !

Parfois, les circonstances font qu’un artiste ne soit pas au meilleur de sa forme, ça arrive, malgré tout, c’est le cas d’une des figures emblématiques du légendaire Anathema, et actuel étendard du projet Weather Systems (le deuxième étant la continuité du premier), Daniel Cavanagh (Danny, guitariste, claviériste et chanteur) nous a cependant transmis une nouvelle fois l’âme de cet incontournable groupe, qu’il a formé avec ses frères Vincent et puis Jamie ! D’ailleurs, au sein de ce nouveau projet, l’on retrouve Daniel Cardoso (producteur, multi-instrumentiste et batteur portugais), qui jouera avec Anathema à partir de 2010, pour lequel il assurera les claviers, puis qui intégrera ensuite de manière active la formation anglaise. Donc deux ex-membres d’Anathema, ici accompagné de Soraria Silva (chant) et d’André (basse), faisant à l’occasion de cette tournée, la promotion du premier album ’Ocean Without a Shore’, d’un projet portant le nom de ce qui est considéré, comme le meilleur album dans la carrière d’Anathema, c’est d’ailleurs l’avis de Danny, et donc ce n’est pas du tout par hasard ! Un point de départ précis, pour lequel, Daniel Cavanagh souhaite continuer dans un univers musical émotionnel, et peut-être vers quelque chose de plus personnel, récréer en quelque sorte la magie sonore et vocale d’hier, pour la ramener jusqu’à nous…aujourd’hui.

Ce soir Daniel Cavanagh est souffrant, cependant, l’artiste sensible et profondément imprégné de sa musique, monte sur scène prenant sur lui-même, car il veut jouer pour son public, et aussi quelque part pour Paulette il le dira lors de l’interprétation de l’incontournable ’Untouchable’, une démarche pleine de courage et d’honnêteté. Pour un show, qui mettra bien sûr en valeur ce premier opus, avec 6 compositions jouées, dont la plage titulaire, ainsi que les suites de ’Untouchable’ et ’Are you there ?’. Pour le reste du set, Danny passera en revue la discographie d’Anathema, en repartant très loin en arrière, jusqu’en 1998/1999, sans oublier les autres albums, nous permettant de voyager de 2003 à 2017.

Alors oublions les aléas de la vie, les petits problèmes de santé, les voix qui auraient pu être plus mises en avant, et les sauts d’humeur, et nous aussi voyageons à travers un univers musical, fait d’émotion et d’intensité. Car si l’on prend la peine d’ouvrir son esprit, l’on est transporté et porté à peut-être revivre des souvenirs, ou faire une pause, faire le vide, pour pouvoir apprécier à sa juste valeur, toutes ces belles compositions, et qu’elles soient d’hier ou d’aujourd’hui, elles sont toutes des moments émotionnelles, qui littéralement nous transpercent ! Tout cela, au travers d’une prestation intense, qui pour beaucoup et malgré les circonstances, restera un grand moment. C’est en tout cas mon cas, moi qui ai fait abstraction des grains de sable, et me suis laissé porter par les moments suspendus, comme les passages plus enjoués.

D’un point de vue technique, Danny maîtrise tous ces beaux passages subtiles et sensibles à la guitare comme aux claviers, s’occupant aussi je pense, des programmations et séquences des compositions…son chant étant moins assuré. Bien sûr, il est épaulé de mains de maître par Daniel Cardoso, qui je suppose, prend en charge une grande partie de la technique (il est aussi producteur, responsable des arrangements), en plus de proposer un jeu impeccable à la batterie. Saluons la belle prestation vocale de la jeune Soraria, même si le mixage son instruments-voix aurait pu être mieux équilibré, l’on retrouve ici malgré tout cette belle complémentarité entre le chant masculin et le chant féminin, qui était l’une des marques de fabrique d’Anathema. André quant à lui, assure un excellent travail à la basse (et quelle basse, une magnifique 6 cordes…un magnifique instrument je l’avoue), complémentant celui de Daniel, derrière ses fûts et ses cuivres.

L’émotionnel est essentiel dans la vie, comme d’ailleurs dans la musique, et ce soir, je l’ai personnellement ressenti, un avis que j’assume pleinement.

Set-list :
’Deep’ (Anathema, Judgement, 1999)
’Still Lake’ (Weather Systems, Ocean without a shore, 2024)
’Synaesthesia’ (Weather Systems, Ocean without a shore, 2024)
’Do angels sing like rain?’ (Weather Systems, Ocean without a shore, 2024)
’Springfield’ (Anathema, The Optimist, 2017)
’Are you there Part 2’ (Weather Systems, Ocean without a shore, 2024)
’The lost song 3’ (Anathema, Distant Satellites, 2014)
’A simple mistake’ (Anathema, We’re here because wer’re here’, 2010)
’Closer’ (Anathema, A natural disaster, 2003)
’Ocean without a shore’ (Weather Systems, Ocean without a shore, 2014)
’Flying’ (Anathema, A natural disaster, 2014)
’Untouchable 1…2’ (Anathema, Weather Systems, 2012)
’Untouchable 3’ (Weather Systems, Ocean without a shore, 2024)
’Fragile dreams’ (Anathema, Alternative 4, 1998)

https://www.facebook.com/WeatherSystems

PS: un grand merci pour l’accueil fait par les membres d’ARPEGIA, et par toute l’équipe de Chez Paulette.

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