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FLASH featuring Peter BANKS – In public

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Les albums de Flash, intéressant groupe progressif anglais des années 1970, ont tous été chroniqués sur notre site, grâce aux rééditions Esoteric Recordings : « Flash«  (1972), « In the can«  (1972) et « Out of our hands«  (1973). La formation a même été reformée en 2010 autour des vétérans Colin Carter et Ray Bennett (respectivement chanteur et bassiste d’origine du groupe) qui ont édité cette année un album nouveau sous le nom de Flash featuring Ray Bennett & Colin Carter. Quant au guitariste fondateur Peter Banks, il ne pouvait participer à ce projet pour cause de décès en mars 2013.

La présentation de cet album live de Flash capté aux États-Unis (Cowtown Ballroom de Kansas City, 21 janvier 1973, pour être tout à fait précis) est donc une occasion de rendre hommage à ce bretteur d’exception qui avait participé aux deux premiers albums de Yes (1969 et 1970), encore assez rock avant que le groupe de Steve Howe et Chris Squire ne prenne une direction résolument progressive avec pompe et grandes orgues en option.

C’est un petit label baptisé Adequate Sounds qui édite ce concert sorti des abysses du temps et il faut louer cette initiative car ce qui est proposé ici à l’auditeur n’est ni plus ni moins que formidable. Nous sommes en janvier 1973 lors d’une tournée américaine de Flash, qui a sorti son premier album éponyme en février 1972 et le deuxième « In the Can » en novembre de la même année. Le groupe est donc en pleine promotion de ce deuxième album et les titres joués sur scène sont logiquement issus de ces deux albums. Par conséquent, les six titres de cet album live se partagent équitablement entre les deux albums. « Small beginnings », « Children of the universe » et « Dreams of heaven » viennent de « Flash » et « Black and white », « Stop that banging », « There no more » d’« In the can ».

Là où les choses deviennent intéressantes, voire passionnantes, c’est dans l’interprétation scénique que Flash livre de ses morceaux studio. Face au public, le quatuor (n’oublions pas Mike Hough à la batterie) brise les compartiments temporels et décolle dans des hauteurs insoupçonnées qui ouvrent la voie à des solos de guitares flamboyants, des solos de batterie dévastateurs (« Stop that banging ») et des montages musicaux fabuleux.

C’est sur les morceaux du premier album, ceux que le groupe a bien eu le temps de peaufiner, que Flash est le plus superbe. Les titres finaux « Children of the universe » et « Dreams of heaven » se déroulent sur plus de huit minutes pour le premier et 25 minutes pour le second (soit le double de la durée originale). Autant dire que les hommes de Flash donnent ici une leçon de ce qu’est le rock progressif, le vrai. Celui qui doit rester avant tout du rock. Pete Townshend (The Who), cité dans le riche livret du CD, explique : « Je n’aime pas du tout Yes mais j’aimais ce groupe quand Peter Banks y était parce qu’en plus d’être extrêmement visuel sur scène, il avait un excellent jeu de guitare ».

Cette phrase résume ce qu’était Flash à l’époque, un formidable groupe qui jouait un hard rock progressif. Le fait qu’il soit passé inaperçu à l’époque est une injustice historique qui pourrait être réparée si on se replonge dans les trois albums originaux du groupe, si l’on jette un coup d’oreille sur le disque récent et si on se laisse emporter par la performance époustouflante de Flash sur cet album live que l’on doit à George Mizer, ancien roadie, directeur de tournée et producteur du groupe. Merci à lui.

Pays: GB
Adequate Sounds Records
Sortie: 2013/10/29

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