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GOYA – In The Dawn Of November

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Je le sens bien, l’enfant innocent qui survit encore au fond de votre âme est un peu déçu. Vous aviez espéré un nouvel album de l’idole de vos jeunes années. Vous auriez voulu avoir des nouvelles de la  cousine B., connaitre le parcours judiciaire du lapin meurtrier ou encore savoir si Guignol et son compagnon Gnafron avaient enfin osé faire leur coming-out. Pas de bol. « In The Dawn Of November » n’est pas une compilation consacrée à l’automne de la carrière de votre amie Chantal. Le Goya qui nous occupe aujourd’hui est un ‘méchant’ Américain et les rires joyeux des tout petits ne sont pas sa préoccupation principale.

Goya est un trio Doom/StonerMetal formé en 2011 dans la ville de Phoenix, en Arizona. Constitué du guitariste/chanteur Jeffrey Owens, du bassiste CJ Sholtis et du batteur Marcus Bryant, le groupe publie sa première démo en 2012, suivie de près par un premier album intitulé « 777 » qui, nous dit-on, fut très bien accueilli par la scène Doom underground. En constante évolution, Goya dévoile, en 2015, l’album conceptuel « Obelisk » avec lequel s’ouvre aux méandres enfumés du psychédélisme. Rebelote en 2017 avec « Harvester Of Bongloads« , un nouvel album conceptuel que nous n’avons pas eu la chance d’écouter, mais que la prose promotionnelle n’hésite pas à décrire comme le ‘Magnus Opus’ du groupe.

Donner suite à ce qui semble être considéré comme un ‘chef d’œuvre’ n’est pas une chose aisée. Afin de  mettre toutes les chances de son côté au moment d’enregistrer « In The Dawn Of November », Goya  s’exile (momentanément) à Seattle où il investit les studios Soundhouse en compagnie du célèbre propriétaire des lieux,  Jack Endino (Soundgarden, Nirvana, Mudhoney, L7, Blue Cheer, Bruce Dickinson, etc.). Et le fruit de cette association momentanée est plutôt juteux.

Placée en ouverture de la plaque, la plage éponyme donne immédiatement le ton des 40 minutes qui vont suivre : une batterie lourde et lancinante, une basse profonde et distordue, une guitare envoutante, aussi Doom dans le riff que Psychédélique dans le solo et une voix puissante et rauque qui, par moment, rappelle celle du pape de l’underground Doom Metal américain Scott ‘Wino’ Weinrich (The Obsessed, Saint Vitus, Spirit Caravan, Shrinebuilder, etc.).

Pesant, hypnotique et destructeur ; tel est le schéma que nous propose Goya avec son amalgame Doom Traditionnel, de Stoner de Proto-Metal et de Rock Psychédélique. Si le trio ne redéfinit pas vraiment les frontières du genre, sa musique rivalise de qualité avec  celles des parrains de la scène que sont Sleep, The Obsessed, Electric Wizard, Acid King, Pentagram ou Yob. A tester d’office donc, si les albums pesants et enfumés de ces groupes cultes figurent en bonne place sur les rayonnages de votre musicothèque personnelle.

L’album :

  1. In The Dawn Of November” (8’24)
  2. Cemetary Blues” (7’31)
  3. Depressive Episode” (3’50)
  4. “Sick Of Your Shit” (4’57)
  5. I Wanna Be Dead” (12’23)
  6. Comes With The Fall” (3’22)

Le groupe

  • Jeffrey Owens – Chant, guitare
  • CJ Sholtis– Basse
  • Marcus Bryant – Batterie

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Pays: US

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Sortie: 2025/06/13

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