ABBYGAIL – Escape From Reality
Mise en condition préalable : Pensez à la chose qui vous a rendu le plus heureu(x/se) depuis le début 2025. Ça y est ? Bien ! Vous êtes donc parés à embrasser le postulat de la première phrase de notre chronique.
… Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, cette année, il y a un nouvel album d’Abbygail !
Et ben oui. Chez Music in Belgium, nous sommes fans inconditionnels des Hard Rockers des Hauts de France depuis que nous avons posé une oreille velue sur leur premier EP éponyme de 2014 et que nous les avons vus déboiter quelques molaires sur les planches du Raismes Fest la même année. Depuis lors, nous vous avons, chacun à notre tour, vanté les mérites de chacune de leurs sorties discographiques. En 2017, Philippe vous avait présenté « Electric Lady« , j’avais fait de même avec « Gun Control » en 2019 et l’ami François avait mis tout ce qui lui restait d’énergie dans la rédaction de sa chronique de « Still Burning… » en décembre 2021 (NDR : peu de temps avant de rédiger sa lettre de démission (snif)). Un peu plus de trois ans ont passé et, enfin, l’Abbygail nouveau est arrivé. L’album s’intitule « Escape From Reality » et, par chance, c’est à nouveau moi qui m’y colle !
Pour celles et ceux qui ont raté les épisodes précédents, Abbygail est un groupe Hard Rock du Nord de la France, formé en 2010 par Luke Debruyne (guitares) et Pascal Roszyk (basse). Comme c’est souvent le cas, la géométrie de la formation a varié au fil des années. Depuis 2019, les noms d‘Anthony Deron (battterie) et Bertrand Roussel (chant) ont été ajoutés aux livrets des CDs du groupe. Celui de Maxence Thery (guitares) apparait pour la première fois sur « Escape From Reality ». Abbygail c’est avant tout le plaisir des choses simples : la rythmique qui fait taper du pied, le riff qui impose au crâne un mouvement d’avant en arrière et le refrain qui trotte encore dans la tête après que la chanson soit terminée. Contrairement à ce que suggère le titre donné à la nouvelle plaque, les onze chansons qui y sont gravées n’échappent pas à cette réalité. Le quintette nordiste nous offre à nouveau une sympathique collection de brûlots headbangables, rehaussés de soli soignés et de vocalises entrainantes.
L’influence d’AC/DC est toujours présente sur des titres tels que « Lady Of The Night » ou « The Day Everything Changed« , par exemple, mais elle n’est pas aussi prégnante que le laissait entendre notre François Becquart dans sa chronique de l’album « Still Burning… » (NDR : notre (ex) collègue avait plus ou moins reproché au groupe ses inspirations australiennes, soulignant que Bertrand Roussel n’était pas tout à fait Bon Scott ou Brian Johnson, tout en omettant de préciser que le chanteur Ch’ti aurait pu faire un excellent Doc Neeson (The Angels). Conservant ses principes d’efficacité, Abbygail s’éloigne aujourd’hui du canevas classique « Rythmique Carrée/Riff immédiat » qui lui avaient valu de nombreuses comparaisons avec la bande des frères Young. Les compositions présentées sur sa nouvelle plaque explorent des styles aussi variés que le Hard Rock, le Classic Rock (NDR : on pense parfois à Rainbow ou à MSG« ) et même le Doom Traditionnel sur le titre « Prince Of Darkness » qui semble posséder plus d’ADN de « Sabbath Bloody Sabbath » que de « Highway To Hell« .
« Escape From Reality » a été enregistré dans le home studio du guitariste Luke Debruyne et mixé et mastérisé par Roger Roland au Studio L’Air de Liège. Je n’irai pas jusqu’à affirmer que l’air de la Belgique a fait énormément de bien à Abbygail, cependant, dans un élan de fierté nationale, je ne résiste pas à l’envie de dire qu’il s’agit probablement de son album le mieux produit à ce jour.
J’ai démarré cette chronique sur une bonne nouvelle. Je la terminerai donc de la même manière en vous rappelant qu’Abbygail est à l’affiche de la prochaine édition du Raismes Fest. Cette année, notre festival préféré se déroulera durant le Week-end du 13 et du 14 septembre 2025. Les Hard Rockers Ch’ti se produiront le samedi 13 aux côtés de Blues Pills, Vandenberg, Freak Kitchen, Red Beans & Pepper Sauce, Armellino et bien d’autres encore.
- « Lady of the Night » (03:35)
- « Serial Lover » (03:42)
- « Memory Lane » (03:56)
- « Long Black Coat Chapter II » (03:28)
- « Drinks Are On Me » (03:40)
- « The King of Rock’n’Roll » (03:31)
- « Behind the Screen » (03:12)
- » Clockwork Orange Society » (04:31)
- « The Day Everything Changed« (02:55)
- » The Prince of Darkness » (05:48)
- » The Blank Page and The Pen » (03:21)
- Bertrand Roussel – Chant
- Luke Debruyne – Guitare lead
- Maxence Thery – Guitare
- Pascal Roszyk – Basse
- Anthonly Deron – Batterie
Pays: FR
Autoproduction – Ellie Promotion
Sortie: 2025/05/16