WALK-A-BOUT, The – 20/20
L’histoire de The Walk-A-Bout commence en 2015, avec la rencontre du guitariste new-yorkais Kevin Anderson avec le compositeur et chanteur australien Darren ʺSullyʺ Sullivan. Ce dernier n’est pas australien pour rien puisqu’il pratique avec talent le didgeridoo, instrument aborigène qui est une sorte d’emblème musical pour le pays des kangourous. On sent déjà que le mélange des styles va rapidement émerger des sessions de travail entre les deux hommes, qui s’enrichissent du batteur Drew Bertrand à la fin de cette même année. Il se trouve que Drew Bertrand est aussi producteur et il comprend immédiatement la vision des choses qui émerge entre Sullivan et Anderson. Son apport dans les arrangements est précieux et c’est ainsi que le groupe parvient à allécher l’autre guitariste Dave Christian et le bassiste Keenan Zach, attirés par la richesse du projet.
Le quintet commercialise dans un premier temps l’album ʺThings are looking upʺ en 2016 et les choses marchent plutôt bien tout de suite, l’album venant s’accrocher aux charts américains où il rivalise avec les dernières productions de Paul McCartney, Mumford & Sons ou Death Cab For Cutie, ce qui n’est quand même pas rien. L’album est numéro 4 dans le Roots Music Radio Report, tandis que trois chansons se placent dans le top 5 des charts pour les singles de rock alternatif.
Fort de ces premiers succès, The Walk-A-Bout continue sur sa lancée avec ce ʺ20/20ʺ composé à la fin de l’année 2019. Nous avons eu l’occasion de voir arriver ce disque sur notre to do list et je dois avouer que ce fut bien un plaisir de découvrir cet album très cohérent du point de vue du son et de la maîtrise instrumentale, séduisant par sa variété de styles, la chaleur de la voix et l’expertise des arrangements. Les garçons de The Walk-A-Bout, qui ne sont quand même plus des perdreaux de l’année, affichent ici une grande expérience musicale qui les met à l’aise dans tous les domaines, que ce soit l’americana (ʺVictory paradeʺ, ʺTale of the vibe riderʺ), le blues (ʺDate nut porridgeʺ), le funk (ʺTimelessʺ), la ballade (ʺI amʺ), l’afro-rock santanesque (ʺGet me to the stationʺ), le power folk (ʺHeroʺ) ou le rock progressif (ʺDark roadsʺ), même un peu plus lourd (ʺTrash Talkin’ʺ).
Offrant un florilège de chansons classiques dans des genres classiques (entre Steely Dan et le Dave Matthews Band, on va dire), The Walk-A-Bout parvient néanmoins à affirmer sa personnalité propre grâce à la touche technique et au feeling de ses membres. C’est toujours un mystère que de constater que certains groupes ou musiciens grattent comme tous les autres sur une guitare ou frappent comme tous les autres sur un tambour et pour eux, ça le fait, tandis que pour les autres, ça percute à vide. C’est sans doute ce qu’on appelle le talent.
Le groupe :
Kevin Anderson (guitare)
Darren ʺSullyʺ Sullivan (chant, didgeridoo)
Drew Bertrand (batterie)
Dave Christian (guitare)
Keenan Zach (basse)
L’album :
ʺVictory Paradeʺ (03:20)
ʺDate Nut Porridgeʺ (04:15)
ʺTale of the Vibe Riderʺ (03:31)
ʺTimelessʺ (03:31)
ʺI Amʺ (04:12)
ʺGet Me to the Stationʺ (04:29)
ʺDark Roadsʺ (04:56)
ʺHeroʺ (03:14)
ʺTrash Talkin’ʺ (03:30)
ʺTaking It Westʺ (04:44)
https://walkabout.bandcamp.com/album/20-20-32bit-96k-version
Pays: US
Shred The Evidence Records
Sortie: 2020/06/05