SUBSIGNAL – A Song For The Homeless (Live in Rüsselsheim 2019)
Voilà une formation que je suis depuis de nombreuses années puisque j’ai réalisé à son égard près de quatre chroniques mais aussi, des comptes rendus de concerts tout en sachant que, le groupe est depuis 2018 au sein de l’écurie Gentle Art Of Music une des imposantes maisons de production et d’édition du progressif allemand que je suis également depuis de nombreuses années maintenant. Mais revenons à ce groupe qui nous revient avec son line-up de prédilection porté vers l’avant par son exubérant mais ô-combien efficace chanteur Arno Menses, accompagné de l’excellent guitariste Markus Steffen, du subtil claviériste Markus Maichel et de l’efficace batteur Dirk Brand sans oublier le retour du bassiste Ralf Schwager, l’équipe de choc est donc au grand complet dans son atmosphère de prédilection…la scène !
Sur ce concernant le choix des chansons, ce Live capté le 28 mars 2019 au Das Rind de Rüsselsheim (salle allemande bien connue de votre serviteur) reprend des compositions des divers albums allant de « Beautiful & Montrous » de 2009 à « Ma Muerta » le plus récent album datant de 2018 sans oublier, l’interprétation de morceaux issus des albums parus en 2011…2013 et 2015, autant dire une sorte de best-off avec même la composition « The passage » (plus de 10 minutes) additionnée d’un solo de batterie de ce cher Dirk pour un total de près de 1h15 de concert. Après une intro plutôt néo-classique et des applaudissements qui accompagnent l’entrée des musiciens, on rentre dans le vif du sujet avec tout d’abord le son des cymbales puis la machine ouvre le bal via un son bien heavy côté de la guitare et déjà un travail efficace côté batterie pour assoir un heavy-rock progressif bien senti. Chant, chœurs et piano complètent ensuite le tableau musical qui me replonge directement dans l’univers de Subsignal où, l’on retrouve ce mélange de passages heavy et de moments plus progressifs et mélodiques sans oublier le puissant chant d’Arno. Le mixage-son supervisé par Yogi Lang (RPWL) montre bien sûr un rendu professionnel où, l’on perçoit chaque instrument et où, les accords subtils des passages mélodiques sont parfaitement perçus…idem pour les applaudissements du public. Voilà donc une entrée en matière qui présage d’un grand album en Live et je n’en espérais pas moins que du contraire, grand amateur de ce groupe je suis comblé avec aussi la possibilité d’entendre à nouveau des compositions entraînantes et efficaces où, je remarque un très beau travail au niveau des chœurs sans oublier les effluves de synthés subtilement placées où cela est nécessaire.
Extrait disponible à suivre avec l’un des morceaux emblématiques du groupe, une composition à nouveau attrayante et entraînante avec un tempo qui pousse à taper du pied, et toujours cette présence importante des chœurs et la voix d’Arno qui pousse vers le haut :
Un morceau typiquement Subsignal où rien n’est à jeter et où c’est plaisir à écouter !
Aucun reproche au niveau du captage du concert puisque les instruments, le chant, les chœurs, les paroles d’Arno entre les chansons et les applaudissements, tout est parfaitement dosé avec pour exemple cette excellente interprétation de « The Sea » (2009) morceau plus posé où, le groupe le joue avec subtilité idem pour « Walking with Ghosts » sans oublier des montées en puissance côté guitare et batterie. Même constat pour les compositions entraînantes et plus pop du dernier opus « La Muerta » qui, donnent ici plein de punch au public grâce un savant ménage de rock-progressif et de pop-progressive, encore une occasion de taper du pied sur un tempo attrayant tout en conservant quoiqu’il arrive un niveau d’exécution technique élevé !
On en vient l’interprétation de l’épique « The passage » de plus de 10 minutes, un morceau hautement progressif où les claviers rivalisent avec la guitare au sein d’une ambiance légère et aérienne, posé aussi le morceau permet au piano de s’exprimer aussi partageant l’avant-scène avec le chant et une guitare plutôt mélodique. Divers solo viennent aussi égailler la composition comme celui de Markus Maichel aux claviers (en fait l’artiste nous gratifie ici de plusieurs passages techniques) au sein d’un morceau effectivement très progressif où, chaque musicien donne le meilleur de lui-même. Ajoutons aussi à cela un magnifique solo du batteur Dirk Brand qui, est loin d’être un manchot excellent musicien et technicien qui, apporte un vrai plus au groupe. Pour la suite on continue à voyager à travers la discographie du groupe passant d’un album à un autre, sans oublier des compositions importantes comme La Muerta ou encore Paraiso, le tout offrant un excellent album public qui ravira tous les fans…une occasion pour tous les autres de découvrir cette formation incontournable de la scène progressive allemande.
Set-list :
« Touchstones » (2011, touchstones)
« Ashes Of Summer » (2015, The Beacons of Somewhere Sometime)
« The Bells of Lyonesse » (2018, La Muerta)
« The Sea » (2009, Beautiful & Monstrous)
« Walking With Ghosts » (2009, Beautiful & Montrous)
« Even through the stars don’t shine » (2018, La Muerta)
« The passage (incl drum solo) » (2018, La Muerta)
« La Muerta » (2018, La Muerta)
« My Sanctuary » (2011, Touchstones)
« Time ans again » (2013, Paraiso)
« Paraiso » (2013, Paraiso)
« Paradigm » (2009, Beautiful & Monstrous)
Line-up :
Arno Menses (chant)
Markus Steffen (guitares)
Ralf Schwager (basse)
Markus Maichel (claviers)
Dirk Brand (batterie et percussions)
Pays: De
Gentle Art Of Music/Soulfood GAOM065
Sortie: 2020/05/22