SCULPTOR – Untold secrets

Après Semblant, Electric Mob et Landfall, Sculptor est le quatrième groupe métal de la ville brésilienne de Curitiba à tomber dans l’escarcelle des chasseurs de têtes du label Frontiers Music, qui a dû découvrir là-bas un filon de sang frais susceptible de développer un aspect beaucoup plus extrême que l’habituelle ligne hard FM/AOR développée jusqu’à présent par ce label. Autrement dit, Frontiers Music ne se contente plus de remettre en selle les vieux beaux du hair metal des années 80, il se prolonge avec de nouveaux talents pouvant assurer son avenir commercial. C’est de bonne guerre.

Venons-en à Sculptor, groupe formé en 2015 autour de Rick Eraser (chant), Vinne (guitare et chant), Caco Ramos (basse), Fabricio Reis (guitare) et Mateus Schran (batterie). Ce groupe a beau avoir grandi sous les chaleurs tropicales du Brésil, il est plutôt tourné vers les froideurs métalliques nordiques chères aux groupes de death metal suédois de Gothenburg, genre Dark Tranquility, Soilwork, Tiamat ou In Flames. C’est ce que l’on découvre en écoutant son très intéressant premier album, une collection de titres manipulant un death metal parfois mélodique, souvent assez sombre et bien dotés en riffs menaçants.

La patte suédoise est quand même présente puisque c’est Linus Corneliusson qui mixe dans ses studios suédois de Fascination Street cet album préalablement enregistré à Curitiba par Vinne et Rick Eraser. La qualité sonore est donc au rendez-vous pour compléter celle des compositions, qui révèlent des influences complexes et attirent l’attention avec des morceaux extrêmement solides comme ʺNo controlʺ, le brutal ʺRedemptionʺ, l’excellent ʺBorn to be slaveʺ, ʺRequiemʺ, ʺUntouchable truthʺ ou ʺWatch ropeʺ. Les musiciens privilégient ici la puissance des chansons plutôt que de faire de la vitesse, ce qui donne aussi un petit côté doom à l’ensemble. Le chant oscille entre clarté et gargouillements blessés mais reste toujours posé et précis, accompagnant au mieux les riffs costauds et tranchants que Sculptor est capable de produire. Ce nom de Sculptor signifie dans l’esprit des musiciens que nous sommes les propres sculpteurs de nos vies et que l’on peut leur donner la forme que l’on veut, choisir entre la grandeur et la bassesse, entre le bien et le mal. On a affaire à des philosophes, ce qui se retrouve bien dans les chansons tourmentées et sincères de ce premier album, dont on espère qu’il aura un petit frère.

Le groupe :

Rick Eraser (chant)
Vinne (guitare et chant)
Caco Ramos (basse)
Fabricio Reis (guitare)
Mateus Schran (batterie)

L’album :

ʺInterludeʺ
ʺNo Controlʺ
ʺRedemptionʺ
ʺBeyond Madnessʺ
ʺBorn To Be Slaveʺ
ʺEmbrace Yourselfʺ
ʺEmpty Spaceʺ
ʺRequiemʺ
ʺUntouchable Truthʺ
ʺWake Me up When the Pain Goes Awayʺ
ʺWatch Ropeʺ

https://www.facebook.com/Sculptormusic/

Pays: BR
Frontiers Music
Sortie: 2020/12/04