PIG’S BLOOD – Pig’s Blood
Si vous avez déjà posé une oreille sur « Pig’s Blood », le premier album de Pig’s Blood (NDR : sorti le 30 juin dernier chez Godz Of War Productions), c’est que vous êtes un fin connaisseur en matière de charcuterie sonore et de brutalité haineuse. Car on n’écoute pas un tel album par hasard. Le patronyme nauséabond (NDR : « Sang de cochon », pour les anglophobes), l’artwork repoussant (NDR : deux battes de baseball cloutées croisées au dessus d’une pile de crânes pour la pochette et une (authentique) photo de cadavres ensanglantés en état de décomposition pour l’intérieur du digipack). Le message est clair : ici, pas de poésie… ni de rigolade ; l’auditeur potentiel est prévenu avant même d’entendre la première note de musique.
Chacun, bien sûr, se trouvera une raison valable pour apprécier « Pig’s Blood ». La mienne (outre le fait que le sang de cochon soit l’ingrédient principal du boudin noir, délicatesse que j’apprécie au plus haut point), c’est que cela défoule. Après une bonne journée de labeur, une demi-heure de journal télévisé ou une discussion intense avec celle/celui qui partage votre salle de bains, rien de tel qu’une petite dose de Death Metal brutal et misanthrope pour se calmer les nerfs en toute sérénité.
Pig’s Blood est un quatuor américain basé à Milwaukee dans le Wisconsin. En 2015, le groupe à publié une démo cinq titres. C’est à peu près tout ce que révèlent les pages Facebook et Bandcamp qui lui sont consacrées. Les rares photos disponibles sur la toile (et sur la pochette) dévoilent les inquiétantes silhouettes de quatre personnages masqués/cagoulés et armés, ce qui, en musique comme en terrorisme, se révèle souvent explosif et mortel.
Pas vraiment révolutionnaire, mais diablement efficace, la recette de Pig’s Blood repose sur un Blast beat quasi permanent (avec, il est vrai, quelques brèves variations de tempo), un riffing véloce aux sonorités profondes et un chant guttural aussi malsain que venimeux. Brutal et Old School à la fois, le Death Metal de Pig’s Blood est un véritable défouloir, une saine catharsis permettant de se déconnecter des joies douloureuses du monde moderne.
Dernière remarque : si le Death Metal brutal et misanthrope ne vous calme pas les nerfs, une activité sportive régulière ou une relation sexuelle protégée feront probablement l’affaire. Inutile de vous rabattre sur le Hip Hop et l’incendie de voitures.
L’album (36’15) :
- Misanthrope Absolute (3’27)
- Iron Justice (4’32)
- Taste The Fucking Poison (4’09)
- Torches Of War and Retribution (3’14)
- Rats (The World Is A Sewer) (3’49)
- Death March Insanity (3’28)
- The Age Of Endless War (4’17)
- First Step In Making Things Right (2’41)
- Deniers Of The Root (2’52)
- There Will Be No Law (3’46)
Le groupe :
- Horrible Person : Basse, chant
- DrugPervertDeathhammer : batterie
- Infernal Scumbag : Guitares
- C.H.U.D. Overlord : Guitares
Pays: US
Godz ov War Productions
Sortie: 2017/06/30