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METABOLISME – Tempus Fugit

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Metabolisme fut créé à la fin des années 1960 dans la région de Menton dans les Alpes-Maritimes. A ses débuts, le groupe fonctionnera en trio et produira un Hard-Rock inspiré par Led Zeppelin, Deep Purple et Black Sabbath. En 1971, l’arrivée d’un claviériste permettra une évolution de leur musique vers un style plus Progressif à la Uriah Heep. Par la suite, on les rapprochera plutôt de certaines formations françaises comme Atoll, Mona Lisa, Cressida ou Pentacle.

Après avoir écumé le sud de la France et le nord de l’Italie, ils se produiront à Paris en 1974 et auront l’opportunité de sortir leur premier et unique album en 1977, que le dynamique label Musea republie ici.

En 1979, la déferlante Punk, ravageant déjà allègrement le paysage musical, aura raison de ce groupe comme de beaucoup d’autres à cette période.

Ce groupe se composait de :

  • Robert Durantet : Guitares & Chant
  • Thierry Scaduto : Claviers & Chant
  • Jacky Poillot : Basse
  • Carmine Versace : Batterie

Cet album, sans le moindre bonus, ne comprend que 37’43, une durée normale pour un album à cette époque. En voici les titres :

  1. « Apôtres et Martyrs » (Robert Durantet) (15’25)
  2. « Tempus » (Thierry Scaduto) (3’08)
  3. « Khoros » (Robert Durantet) (6’24)
  4. « Nadia » (Thierry Scaduto) (6’28)
  5. « La Danse des Automates » (Robert Durantet) (6’18)

Sur la première plage, la plus longue, « Apôtres et Martyrs », s’étirent guitares, claviers et chants sur une rythmique bien assurée. Les changements de rythmes et de climats sont fréquents, mais ne nuisent jamais à l’équilibre général. L’utilisation de l’orgue, prépondérante, accentue le côté légèrement suranné.

Dans « Tempus », le tempo s’accélère encore ; le rôle des guitares et des claviers reste équitablement partagé. « Khoros » démarre majestueusement à la guitare acoustique et est marqué par quelques bons solos à la guitare électrique. Les voix ne sont ici utilisées que dans un souci harmonique.

Les deux compositions les plus réussies de ce CD restent pourtant encore à venir. En effet, « Nadia » cumule plusieurs atouts : une bonne mélodie, de belles harmonies, un chant sublime, de belles touches de piano, une guitare flamboyante et quelques accélérations opportunes.

Toutes les qualités de la pièce précédente se retrouvent et se prolongent dans « La Danse des Automates ». Le claviériste utilise prioritairement l’orgue. Les guitares, électriques et acoustiques, apparaissent majestueuses. La basse, bien présente, feutrée, ressort idéalement et la batterie reste bien dynamique.

En écoutant ces cinq morceaux, on ne peut s’empêcher de constater que cela a parfois un peu vieilli. Malgré cela, toutes ses pièces se laissent agréablement écouter et réveillent quelques souvenirs parfois bien plaisants. En effet, je n’ai pu m’empêcher de repenser au groupe verviétois Nessie, composé de Daniel Sarlet, Henri Leruth, Joseph Pons et J.M. James Blanche, dont le cheminement et l’approche étaient assez similaires, si ce ne n’est qu’ils chantaient en Anglais. D’ailleurs, dans le même esprit, leur album « The Tree » de 1978 mériterait également d’être réédité.

Pays: FR
Musea FGBG 4385.AR
Sortie: 2005/05 (réédition, original 1977)

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