HYPNOS – Cold Winds

Hypnos : le dieu du sommeil selon la mythologie grecque ; le seigneur du riff d’après la bio fournie par Crusher Records. Malgré tout le respect que nous éprouvons pour les croyances des anciens Hellènes, nous allons aller dans le sens du label suédois. Nous n’avons ressenti ni somnolence, ni envie de bailler durant les cinquante minutes que dure « Cold Winds », mais plutôt une irrésistible envie de secouer la tête et en tapant du pied.

Selon la légende, Crusher Records a craqué sur Hypnos en le voyant sur scène quelques mois à peine après sa formation. Né à Göteborg en automne 2013, le quintette n’a donné que quelques concerts avant de se voir proposer un contrat de management par les responsables du label (NDR : ceux-ci gèrent déjà les carrières des Classic Heavy Rockers suédois Horizont et Spiders). Le groupe et son label/management n’ont mis que quelques mois supplémentaires pour concrétiser leurs engagements respectifs et publier un premier opus, intitulé tout simplement « Hypnos ».

Ce début de carrière ‘éclair’, validé par d’élogieuses critiques, en dit long sur le talent du quintette suédois. Un talent, largement confirmé aujourd’hui par la sortie d’un second opus très réussi intitulé « Cold Winds ».

Sur sa page facebook officielle Hypnos estampille sa musique de l’étrange étiquette ‘Heavy Action Boogie Rock’. Inutile cependant, d’aller y chercher un quelconque point commun avec le Boogie Rock entrainant de Status Quo. Assez justement proclamé ‘Riff Lord’ par son label, Hypnos semble puiser son inspiration dans le Heavy Rock de la fin des seventies et du tout début des eighties. L’utilisation intensive de guitares jumelles témoigne d’une filiation avec ma musique de Thin Lizzy et du Judas Priest de la seconde moitié des seventies et même, pourquoi pas, avec les premières expériences discographiques d’Iron Maiden. Les vocaux de Philip Lindgren, bien ancrés quant à eux dans le style des seventies, évitent souvent au groupe de franchir la mince frontière qui sépare le Heavy Rock du Heavy Metal. Un recours occasionnel à la flute traversière nous autorise à citer Jethro Tull au nombre des groupes ayant marqué les suédois.

Au final, « Cold Winds » est un opus plus qu’agréable que l’on pourrait même se hasarder à qualifier d’original et ce, en dépit du fait qu’il ne fait que reprendre à son compte une série de recettes vielles d’une quarantaine d’années.

Fans de Retro Heavy Rock, laissez vous tenter !

L’album (48’59) :

1. Start The Hunt (6’26)
2. I’m On The Run (4’35)
3. The Captive (6’31)
4. Det Kommer En Dag (7’23)
5. Descending Sun (Unrootables White) (5’42)
6. Cold September (3’42)
7. Transylvanian Nightmare (6’13)
8. 1800 (8’32)

Le groupe :

• Philip : Chant et flute
• Oskar : Guitares
• Fredrik : Guitares
• Anton : Basse
• Idun : Batterie

Pays: SE
Crusher Records CRCD 033
Sortie: 2016/04/29