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MIASMAL – Tides of omniscience

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Déjà remarqué dans nos pages grâce à leur précédent album «  Cursed redeemer « , les death métallurgistes de Miasmal reviennent avec leur dernière création « Tides of omniscience ». Et ils reviennent en force, pourrait-on même dire.

L’équipe qui compose Miasmal est toujours la même depuis le précédent album. Il n’y a eu aucune défection ni départ pour des sectes végétariennes, pas de reconversion dans la mode pour enfants ou de retour en fac de psychologie. On retrouve donc le patron Pontus Redig (chant et guitare), Magnus (guitare), Ruben (basse) et Björn (batterie), qui sont plus en forme que jamais. Les secrets de fabrication n’ont pas changé non plus. Le groupe joue et compose toujours dans son local de répétition, qui sert aussi de studio de fortune. Et c’est avec leur petite démo sous le bras que les gens de Miasmal sont allés faire mixer leur nouvelle œuvre chez les studios Fredman de Gothenburg, leur ville d’origine. Petit rappel : les studios Fredman, tenu par l’impeccable Fredrik Nordström, sont en quelque sorte le cœur du métal de Gothenburg et ont vu sortir de leurs couloirs fumants des œuvres de Luciferion, Opeth, In Flames ou At The Gates.

Pourtant, il ne va pas être question ici du style typique des groupes de Gothenburg, puisque Miasmal a la bonne idée de ne pas faire dans le death mélodique à outrance. Au contraire, le nouvel album conserve toujours cette prise solidement agrippée sur l’esprit du death old school de la grande époque d’Entombed. Ceci n’empêche pas Miasmal d’afficher une personnalité évidente dans ses compositions, qui déroulent de la tuerie du début à la fin de l’album. Des chevauchées brûlantes comme « Axiom », « The pilgrimage », « Venomous harvest » ou »Fear the new flesh » déchaînent les feux de l’enfer et emportent l’auditeur dans une apocalypse sonore délicieusement tonique et dévastatrice. Les guitaristes placent des solos épiques admirables de technique, sans sombrer dans la vaine démonstration m’as-tu vu. Le chant a juste ce qu’il faut de grossier sans déraper dans le borborygme ursidé incompréhensible et la section rythmique tisse des filins magnifiques de tension et de dureté. Quelques moments plus calmes (« Perseverance », « The shifting of stars ») permettent de profiter de quelques exercices de quarte augmentée entre deux poussées volcaniques.

Miasmal confirme ici tout le bien que l’on pouvait penser de lui du fait de ses précédents albums. Il maintient la tradition du death old school tout en égrenant de nouvelles idées capables de faire durée le genre. Et ça, c’est un apport inestimable.

Pays: SE
Century Media
Sortie: 2016/03/04

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