CINIS – Subterranean Antiquity
‘Je ne suis pas vraiment un ‘Death Metal addict ; un utilisateur occasionnel tout au plus. Je n’ai rien contre un petit ‘Growl’ entre potes de temps en temps ; surtout s’il est accompagné d’un ‘blast beat’ qui dépote, mais je n’en fais pas une consommation journalière et, surtout, je l’affirme haut et fort : j’arrête quand je veux !’
Voilà le genre de discours que je tenais, il y a quinze jours à peine, avant de toucher aux délices interdits de Cinis et de son addictif « Subterranean Antiquity ».
Cinis est un quintette basé à Białystok au Nord-est de la Pologne. Formé en 2003, le groupe a publié une démo intitulée « Vile Angel » en 2005 et un premier album (« The Last Days Of Ourobors ») en 2008. Comme son prédécesseur, le second opus (« Subterranean Antiquity ») sort sur le label polonais Old Temple Records.
« Subterranean Antiquity » ne causera sans doute aucun dommages cérébraux supplémentaires aux accoutumés des produits semi-exotiques distillés par les pharaons yankees de Nile et aux intoxiqués du grunt occulte qui se sont shootés au Morbid Angel le plus pur pendant de nombreuses années. Car il n’y a rien de foncièrement nouveau, ni de vraiment imprévisible dans cette nouvelle recette du métal de la mort polonaise. Celle-ci, vous l’aurez sans doute compris, s’inspire plus de la formule chimique brutale et technique distillée dans les laboratoires floridiens de Tampa que de la recette des boulettes à la crème mélodique concoctées dans les cuisines des Ikéas de Gothenburg. Toutefois, cette sensation prégnante de ‘déjà entendu’ n’altère en rien le plaisir de s’en prendre plein la face et l’envie irrésistible d’y toucher à nouveau dès que cela s’arrête. Le son, clair et massif, captivera instantanément l’oreille de tout amateur avide de sensations fortes. Les vocaux, gras et colériques, caresseront agréablement les oreilles des amateurs de borborygmes maléfiques tels que les distille le terrible David Vincent (Morbid Angel). Les guitares rythmiques, véloces au possible et boostées par une batterie génératrice de tempi intenses, ne leur laisseront également que très peu de répit. Car hormis les ‘blancs’ qui séparent les morceaux, il n’y aura guère que quelques rares sonorités orientalisantes et quelques superbes soli techniques pour offrir un peu de repos à leurs esgourdes ensanglantées.
Personnellement, j’arrête quand je veux ! Mais ce n’est pas tout de suite !
L’album (42’12) :
- The Edifice Crashes (1’15)
- The First Manifesto (4’22)
- Fully Ossified (4’43)
- Darkness In Waves (3’29)
- Vile Angels (3’47)
- Snapshot (4’23)
- Future Imperfect (3’41)
- Architectural Antiquity Lies Dormant (4’15)
- Subterranean Process Of Rebirth (3’48)
- Index : a. Absurdity (3’47)
- Nothing (4’36)
Le groupe :
- Lukasz ‘Kret’ Sikorski : Chant
- Lukasz ‘Bielem’ Bielemuk : Guitares
- Maciej ‘Iwan’ Jakoniuk : Guitares
- Rafal ‘Terefere’ Zera : Basse
- Konrad Zubrzycki : Batterie
Pays: PL
Old Temple OLD.74
Sortie: 2014/10/31