NOTE TO AMY – Midnight Arsons – Morning Ghosts
Essayons de nous y retrouver dans cet imbroglio batave : ‘s-Hertogenbosch, la ville dont est originaire Note To Amy est appelée ‘Den Bosch’ par nos voisins hollandais. Les Français, eux, la connaissent sous le nom de ‘Bois-le-Duc’ car elle fut la préfecture de l’ancien département français des Bouches-du-Rhin. Les Allemands, quant à eux, ne préfèrent pas se souvenir de celle qu’ils nommaient ‘Herzogenbusch’ et qui abritait l’un des rares camps de concentration situés en dehors d’Allemagne.
Difficile de mentionner ‘s-Hertogenbosch sans faire allusion à la célébrité locale : le peintre Hieronymus Bosch (1450-1516) que l’on pourrait presque considérer comme le premier ‘designer’ de pochettes d’albums métal puisque ses peintures déjantées illustrent, notamment, l’album « Deep Purple » de Deep Purple, le « Greatest Hits » de Black Sabbath et l’« Into Pandemonium » de Celtic Frost.
Mais tout cela, direz-vous, ne nous apprend pas grand-chose sur Note To Amy. Si ce n’est, peut-être, que la semi-confusion identitaire qui existe dans sa ville d’origine se retrouve un peu dans sa manière d’aborder la musique. Le combo, en effet, semble prendre un malin plaisir à hésiter sur le choix du style qui lui convient le mieux. Et, bien qu’il affirme le contraire, Note To Amy n’est ni métal, ni punk, ni emo, ni alternatif, mais un peu tout cela à la fois. Cette tambouille qui, au premier abord, peut sembler un peu lourde pour nos estomacs fragiles se révèle pourtant aussi délicieuse et légère qu’une tranche de Gouda Light.
Au fil des écoutes, les treize compositions gravées sur « Midnight Arsons – Morning Ghosts » se révèlent efficaces et diablement accrocheuses. Elles marient de manière homogène la puissance fédératrice du métal, l’énergie communicative du punk rock et les mélodies tristounettes de l’emo. L’atout principal de Note To Amy, la chose qui accroche l’oreille dès la première écoute, c’est sans doute la voix chaleureuse et envoûtante du frontman Remco Tuns. S’il fallait situer l’organe du vocaliste hollandais, il suffirait de dire que le gaillard pourrait remplacer Michael Poulsen chez Volbeat ou même Keith Caputo chez Life Of Agony sans que personne ne s’en rende vraiment compte.
Les amateurs de qualité et de puissance sonore apprécieront à sa juste valeur le travail réalisé par Jochem Jacobs, qui, quand il n’est pas aux manettes du Split Second Sound studios d’Amsterdam, officie en tant que guitariste au sein de Textures.
Un disque énergique et efficace, tout simplement. À découvrir pour bien démarrer l’année nouvelle.
Liste des morceaux (40’59) :
- Like the Sound of An Ambulance In the Distance (1’18)
- Love Is a Dog From Hell (2’40)
- Better Man On Amphetamine (3’50)
- Deflower (3’32)
- Death Squad (2’51)
- Incubator Kids (Are Always Cold) (4’16)
- Oak (2’05)
- Tidal Waves vs. Phantom Pain (4’37)
- We Didn’t Take You Home (3’50)
- Brandy Of The Damned (1’43)
- Tertiary Intention (3’35)
- Your Name Here:___ (3’00)
- Wreck! A Wreck! A Wreck! (3’37)
Le groupe :
- Remco Tuns : Chant
- Eelco Klein Overmeen : Guitare
- Guy Schwartzmans : Guitare
- Marco Flohil : Basse
- Wouter Dielesen : Batterie
Pays: NL
Graviton Music GRAV 00002 00
Sortie: 2012/01/05