STONE OAK COSMONAUT – Into The Multiverse
Le célèbre poète belge Plastic Bertrand l’avait affirmé dans l’un de ses plus beaux vers : ‘Tout petit, tout petit la planète’ ! ‘Trop petit’ probablement pour nos voisins Néerlandais de Stone Oak Cosmonaut puisqu’ils ont pris la décision de porter la bonne parole du doom métal terrien jusqu’aux confins de l’univers multidimensionnel.
« Into The Multiverse », le vaisseau digital flambant neuf du trio cosmique d’Utrecht reprend sa course interstellaire à l’endroit exact où s’était arrêté « Out Of Orbit« , son aventureux prédécesseur. Pour porter plus loin encore leur message psychédélique, les Stone Oak Cosmonaut(s) ont un peu allégé la puissance Sabbathienne qui les avait fait sortir de l’orbite terrestre, boostant ainsi la vélocité de leur déplacement.
En clair, sur son nouvel opus, notre trio préféré de voyageurs interstellaires augmente un peu le tempo, délaissant par moment les riffs pachydermiques inspirés de Black Sabbath qui caractérisaient « Out Of Orbit » au profit d’accélérations rythmiques rock’n’rollesques dignes d’un Motörhead. Toutefois, les accros au doom ne sont pas lésés : les titres plombés comme « Cosmonaut No.6 (Valentina Tereshkova) », « The Vessel », « Starman » ou « The Multiverse » tiennent encore la plus grande partie des cinquante-sept minutes d’« Into The Multiverse ».
Pour passer de la pesanteur des guitares heavy à l’apesanteur du doom cosmique, le commandant de vaisseau Von Trippenhof (chant, basse et électronique) se sert à nouveau de toute la palette d’effets sonores utilisés avant lui par le commandant Brock du vaisseau Hawkwind ainsi que par les compositeurs du célèbre générique de la série TV anglaise Dr Who.
La description « Into The Multiverse » ne serait probablement pas complète si, en plus des termes ‘doom’, ‘spatial’, ’heavy’, ‘fuzz’, ‘stoner’ et ‘psychédélique’, nous omettions d’ajouter ‘progressif’ et ‘épique’. Quoi de plus épique et progressif en effet qu’« Into The Multiverse », le titre phare de l’album, pièce épique de plus de 38 minutes, divisée en plusieurs plages enchaînées à la manière du « 2112 » de Rush.
Le talent du trio hollandais est bien trop énorme pour se limiter à notre petite planète. Et si un combo terrien arrive un jour à toucher le cœur de nos amis d’outre-espace, ce sera probablement Stone Oak Cosmonaut !
Pays: NL
Autoproduction
Sortie: 2010