KAMCHATKA – Volume III
La qualité du jeu de guitare de Thomas Juneor Andersson sur l’excellent opus de King Hobo (« King Hobo« ) que nous vous avons présenté récemment nous a donné envie de nous intéresser d’un peu plus près à Kamchatka, le groupe au sein duquel il occupe le poste de six-cordiste. Le combo suédois a, fort sympathiquement, accepté de nous envoyer son troisième et dernier album en date. Celui-ci, intitulé tout simplement « Volume III » est sorti en mars de l’année dernière sur le label indépendant Superpuma Records.
Kamchatka est basé à Varberg, une petite ville de la côte ouest suédoise. Outre Andersson à la guitare et au chant, le trio est composé de Roger Öjersson à la basse (et au chant) et de Tobias Strandvik à la batterie. Dans les années 90, les trois musiciens, dont les groupes respectifs partagent la même salle de répétition, ont parfois l’occasion de jammer ensemble. Cependant, ce n’est qu’en 2001, lors d’un concert rendant hommage à Jimi Hendrix qu’ils décidèrent de démarrer un groupe.
Chaudement recommandés par leur ami Per Wiberg (Opeth, Spiritual Beggars, Mojobone, King Hobo), ils décrochent un contrat avec les New-Yorkais de Grooveyard Records qui éditent leur premier album en janvier 2005. Un second opus intitulé « Volume II » sort sur le même label en 2007. En plein enregistrement du « Volume III », Kamchatka reçoit une invitation impossible à refuser. Les Américains de Clutch leur proposent d’assurer, pour vingt et une dates, la première partie de leur tournée aux États-Unis. La sortie de « Volume III » est donc repoussée à mars 2009.
Comme celle de King Hobo, Clutch et Mojobone, la musique de Kamchatka est fortement inspirée par le blues, le rock psychédélique et le classic heavy rock. On reconnaît, dans le jeu des Suédois, les influences combinées de Jimi Hendrix et d’Eric Clapton, mais aussi celle de l’infernale trinité des seventies : Black Sabbath, Led Zeppelin et Deep Purple. Strandvik, derrière les fûts est aussi à l’aise sur les rythmiques heavy que dans des tempos jazzy aussi légers qu’alambiqués. Formule du trio oblige, la quatre-cordes puissante d’Öjersson est largement mise en avant. Andersson, quant à lui excelle à tout moment, qu’il s’agisse de débiter du riff heavy ou de distiller des soli bluesy à souhait.
Per Wiberg, l’un ami fidèle du groupe, prouve une fois de plus qu’il est un artiste complet. Non content d’assurer de magnifiques parties de clavier sur quatre des plages de l’album (NDR : comment ne pas succomber aux sublimes lignes d’orgue de « See » ?), il est aussi l’auteur du magnifique artwork du CD.
En titre bonus, Kamchatka, aidé pour l’occasion par Jean-Paul Gaster (Clutch, King Hobo), se fend d’une sublime cover du « Whipping Post » des Allman Brothers.
Que vous soyez fan de rock classique des seventies, de rock sudiste, de blues ou de rock psychédélique, il n’est pas encore trop tard pour enrichir votre cédéthèque de cette pièce indispensable.
Pays: SE
Superpuma Records SPR005
Sortie: 2009/03/04