EMPIRES OF EDEN – Reborn In Fire
Pour « Reborn In Fire », le second opus de son projet solo Empires Of Eden, le guitariste australien Stu Marshall (Paindivision, ex-Dungeon) semble avoir décidé de passer à la vitesse supérieure. Pour ce faire, rien de tel que de faire appel à quelques invités célèbres. Aux trois vocalistes locaux déjà présents sur « Songs of War and Vengeance », le premier essai sorti l’année dernière, viennent désormais s’ajouter cinq stars internationales. C’est donc ainsi qu’aux côtés des Australiens Louie Gorgievski (Crimsonfire), Mike Zoias (Transcending Mortality) et Chris Ninni (un vocaliste studio qui apparaissait déjà sur l’album solo de Stu Marshall en 2007), nous avons le plaisir de retrouver l’immense Mike Vescera (ex-Loudness, ex-Yngwie J. Malmsteen, Obsession), le génial Zak Stevens (ex-Savatage, Trans-Siberian Orchestra, Circle II Circle), le chanteur métal britannique culte Steve Grimmet (Châteaux, Grim Reaper et Onslaught), Sean Peck (du combo power métal américain Cage) ainsi que le Brésilien Carlos Zema (ex-Outworld). Pour en terminer avec les présentations, signalons que Marshall, en plus des guitares, s’est occupé des parties de basse, et qu’il a confié, comme pour son précédent opus, les baguettes qui font du bruit à son ami Jason « Jasix » Manewell.
Bien sûr, « Reborn In Fire » n’est pas le premier disque de power métal sur lequel apparaît une appétissante brochette de vocalistes et les comparaisons avec le projet Avantasia de Tobias Sammet (Edguy) sont relativement faciles. Cependant, Marshall n’est pas Sammet. Ce dernier, vocaliste lui-même, est génial lorsqu’il s’agit de raconter des histoires et de les mettre en musique. Stu, quant à lui, n’est pas un conteur. Il laisse à ses vocalistes le soin d’écrire les lyrics et les mélodies vocales. Stu est guitariste. Il est donc bien naturel que son projet soit avant tout une histoire de six cordes. Côté style, l’Australien doit beaucoup à Yngwie Malmsteen. Il ne s’en cache d’ailleurs pas. Ici, les descentes de manche supersoniques et le shredding hypertechnique sont de rigueur. Le power métal souvent speedé reste cependant toujours très mélodique. La multiplication de vocalistes ne nuit aucunement à l’unité de l’album étant donné que ces derniers officient presque tous dans un registre relativement similaire.
Les moments forts sont, d’évidence, la prestation de Mike Vescera sur « Of Light and Shadow », le titre d’ouverture, qui rappelle fortement son travail pour l’album « The Seventh Sign » d’Yngwie Malmsteen ; l’épique « Progantus Ut Obscurum » où Zak Stevens réitère ses meilleures prestations avec Savatage ; et « Beyond The Daybreak » qui prouve que l’anglais Steve Grimmet est encore et toujours l’un des meilleurs vocalistes métal de sa génération.
Amateur de chant haut perché et de guitares techniques, ce disque est pour toi !
Pays: AU
7Hard Records 7H-34-2
Sortie: 2010/07/16