UNTIL DEATH OVERTAKES ME – Days Without Hope
Que l’on apprécie ou pas le monde musical dans lequel il évolue, on ne peut que respecter la passion et l’intégrité de notre compatriote Stijn van Cauter. Inconnu du grand public, mais carrément légendaire de le milieu underground funeral doom, ce multi-instrumentiste hyperactif est le cerveau d’une multitude de projets tous plus sombres, monolithiques et expérimentaux les uns que les autres. Si Until Death Overtakes Me (UDOM) semble être son projet principal, le guitariste/bassiste/chanteur/claviériste est aussi à la tête de The Ethereal, Cold Aeon, Dance Nihil, Organium, Dreams Of Dying Stars, Fall of the Grey-Winged One, I Dream No More, Beyond Black Void et probablement de bien d’autres encore. En plus de ces réalisations solitaires, l’homme a aussi prêté son talent d’instrumentiste aux formations live de Pantheist et In Somnis. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Stijn van Cauter trouve encore le temps de diriger son propre label, d’enregistrer d’autres formations dans son propre home studio et de gérer Everdarkgreen, un webzine consacré aux styles musicaux doom, ambiant, noise, funeral, et drone. (NDR : les journées dureraient-elles plus de vingt-quatre heures dans le monde de Stijn Van Cauter ?)
« Days Without Hope » est le sixième opus d’Until Death Overtakes Me. Son style est défini par le label russe Marche Funebre Productions comme du ‘Symphonic Ambiant Funeral Doom’. Ceux d’entre vous qui ont quelques notions d’anglais funéraire (NDR : Le nom du groupe, ‘Jusqu’à ce que la mort me dépasse’ ; le titre de l’album, ‘Des jours sans espoir’) auront compris que l’ambiance n’est pas à la fête. UDOM est même probablement l’un des projets musicaux les plus sombres et les plus déprimants qui soit. En 74 minutes pour 6 titres, dont le plus court dure 7 minutes et le plus long 20, van Cauter dévoile les recoins les plus sombres de son âme. Funeral Doom oblige, sur « Days Without Hope », la lenteur est de mise. Elle génère une sensation de tristesse absolue. L’impression d’être seul et d’évoluer à pas lents, sur un sol lourd et boueux, sans autre espoir que d’arriver à faire un pas supplémentaire. L’apathie morbide amenée par des claviers ambiants appesantis de riffs froids et monotones est parfois troublée par des voix sépulcrales.
« Days Without Hope » est un album sombre, intense et douloureux. Si l’on joue de la musique en enfer, c’est probablement celle de Monsieur van Cauter.
Pays: BE
Marche Funebre Productions MARCH 005
Sortie: 2009/10