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INHUMAN – Inhuman

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La route reliant Ath à Bruxelles n’est pas très longue mais il aura cependant fallu un peu plus de six mois pour que nous parvienne ce premier album d’Inhuman, un combo belge qui semble tout nouveau, tout beau mais qui dissimule une solide expérience remontant à un passé un peu plus lointain. Il faut en effet chercher les origines d’Inhuman chez Anwynn, un groupe formé en 2007 et qui officiait dans le registre métal symphonique. Le dernier line-up d’Anwynn comprenait Astrid Kaiserman (claviers), Vincent Carton (chant), Eline van de Putte (chant), Yuki Toichi Takano (batterie), Eerik Maurage (guitare) et Romain Caudron (guitare). Ce groupe avait réalisé au cours de son existence deux démos, un album complet (ʺForbidden songsʺ, 2012) et un EP (ʺSwords and bloodʺ, 2015).

Inhuman n’est jamais que la continuation d’Anwynn sans Vincent Carton, tous les autres membres se retrouvant dans ce nouveau groupe pour continuer le voyage au pays du métal symphonique. Dietwin Elbers est le nouveau membre qui reprend le chant masculin en appui d’Eline van de Putte, dont les vocalises constituent un élément important de l’image musicale du groupe. Le groupe retrouve également son précédent bassiste Julien Huyssens, au temps où il s’appelait Anwynn. Celui-ci va aussi se charger de l’enregistrement et du mixage du premier album aux studios Nomad, dont il est propriétaire.

Parlons justement de la production pour commencer l’analyse de cet album éponyme. Elle est resplendissante, d’une puissance peu ordinaire qui met en valeur les guitares et la profondeur des chœurs, agissant comme un véritable orchestre symphonique. ʺInhumanʺ est composé de onze chansons et entraîne l’auditeur dans une aventure sonore massive et altière. ʺIntroʺ, qui démarre l’album, met tout de suite les choses au point : tout s’annonce grandiose, babylonien et émouvant. Inhuman donne dans le métal symphonique à chanteuse. Dans ce domaine, il reste proche des formations du même genre telles que Within Temptation ou Nightwish. Mais il tire son pouvoir de séduction par la grande émotion qui jaillit des morceaux et par les grosses ambitions qu’il a mises dans l’écriture, relevant avec succès le défi de la grandeur, de laquelle ont été écartées toutes les tentations d’en faire trop.

Le résultat, c’est 46 minutes d’épopée métallique avec des guitares qui creusent des espaces larges comme des canyons, dans lesquelles s’engouffrent une section rythmique impériale et une paire de vocalistes souverains. Eline van de Putte, notamment, est grandiose dans la palette émotive variée qu’elle est capable de développer. Les nappes de synthétiseurs sont également accompagnées de violons et de piano qui transforment le cours des chansons en un opéra de grand style. Des titres comme ʺClockwork in the pastʺ, ʺUnfoldedʺ, ʺThe day I diedʺ, ʺUnbearably humanʺ ou ʺFor the life of meʺ sont des pépites de puissance et d’intensité.

Inhuman n’a au contraire rien d’inhumain mais s’impose avec force dans un créneau où on comprend que le métal symphonique peut aisément se passer de son côté gentil ou mignon pour nous coller des baffes et nous rouler dessus comme un bulldozer en or massif.

Le groupe :

Astrid Kaiserman (claviers)
Dietwin Elbers (chant)
Eline van de Putte (chant)
Yuki Toichi Takano (batterie)
Eerik Maurage (guitare)
Romain Caudron (guitare)
Julien Huyssens (basse)

L’album :

ʺIntroʺ (02:16)
ʺThe Chosen Cancerʺ (03:38)
ʺClockwork in the Pastʺ (04:27)
ʺUnfoldedʺ (03:50)
ʺThe Day I Diedʺ (06:22)
ʺUnbearably Humanʺ (05:16)
ʺFor the Life of Meʺ (03:39)
ʺNo Bullet Requiredʺ (04:49)
ʺLullaby (Casus Belli)ʺ (02:16)
ʺCasus Belliʺ (07:12)
ʺHomeʺ (02:59)

https://www.facebook.com/InHuman.metal

BE
Autoproduction
Sortie: 2021/02/26

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