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ETHMEBB – Allo Babar et les Caramboleurs

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Le Heavy Metal, c’est sérieux ! Trop sérieux. Hormis avec quelques hilarantes exceptions telles que  Gonibard et Ultra Vomit chez nos voisins français, Nanowar Of Steel chez leurs voisins transalpins, Alestorm sur les sept mers, Spinal Tap dans les salles obscures et, peut-être Manowar (NDR : qui n’est pas ouvertement drôle, mais qui nous a  souvent fait rire à l’insu de son plein gré), les amateurs de Metal et de franche rigolade que nous sommes n’ont pas souvent eu l’occasion de headbanger en se décoinçant les zygomatiques. Et c’est donc avec un mélange de curiosité et d’excitation que nous avons téléchargé la version promo digitale du nouvel album d’Ethmebb, dont le titre en forme de jeu de mot pourri nous semblait franchement prometteur.

« Allo Babar et les Caramboleurs » est le deuxième album d’Ethmebb. Formé en 2006 dans la commune de Tournan-en-Brie, à une trentaine de kilomètres de Paris, l’amusant quatuor a publié deux EPs entre 2010 et 2013. « La quête du Saint Grind », son premier opus était paru en autoproduction en janvier 2017.

Huit ans plus tard (à quelques jours près), Ethmebb ressuscite le chevalier Tathor, qui, si nous avons biens compris, était le héros des aventures épiques contées dans « La quête du Saint Grind », pour le téléporter sur une planète désertique dont les habitants ressemblent aux Gorons du jeu Zelda (NDR : les heureux possesseurs d’un compte Nintendo comprendront, les autres, comme nous feindront l’ignorance). Au cours de ses pérégrinations extra-terrestres, Thathor affronte Al O Babar, un méchant capitaliste dont les industries toxiques provoquent un refroidissement climatique si intense qu’il entraîne des pluies acides. Aidé de ses alliés improbables, les trois moustiquaires, notre chevalier du métal doit également affronter Claudia le Cardinal, une antagoniste aussi maléfique que brillamment nommée, dans une série de batailles qui testent non seulement leur courage mais aussi leur capacité à éviter la pluie.

Une grande partie du texte du paragraphe qui précède est honteusement pompée sur la littérature promotionnelle fournie par Dooweet Agency et nous nous excusons humblement pour le plagiat. Il faut dire nous n’avons pas eu l’occasion de lire les textes des chansons, et que le chant, qui passe le plus souvent du mode ‘scream’ au ‘guttural’ avec quelques rares passages clairs, est souvent inintelligible pour celles et ceux qui, comme nous, n’ont pas pris ‘Troll’, ‘Walking Dead’ ou ‘Ours Polaire’ en seconde langue au cours de leurs brèves études. Dommage, puisque nous manquons, de ce fait, la plupart des jeux de mots à deux balles dont nous sommes si friands ainsi que l’intégralité de cette histoire dont nous aurions probablement apprécié le côté absurde et loufoque au possible.

Nous avons parlé concept et humour, mais nous n’avons pas encore vraiment évoqué la musique. Sur sa page Facebook, le groupe la qualifie d’Epileptic Power Death Progressive Black Doom. Pour les raisons vocales évoquées plus haut, nous validons les côtés Death et Black de l’affaire. Les nombreuses variations d’ambiances et de tempo ont également tendance à nous faire accepter la partie ‘progressive’ de la description, même si notre première impression (avant lecture de la littérature promotionnelle) nous menait plus à décrire la musique du quatuor comme du Metal semi- extrême épique et chaotique. La seule véritable ‘progression’ que nous voyons, tient dans la durée des chansons, puisque la plaque est divisée en trois titres dont les durées respectives sont de 11 minutes et 11 secondes, 22 minutes et 22 secondes et 33 minutes et 33 secondes. Pour en arriver à ce timing parfait, le groupe use de quelques subterfuges de remplissage (qui s’intègrent parfaitement au côté humoristique et chaotique de la plaque) comme, par exemple, des parties Dance, des passages Ambiants à chanteuse, quelques jolis vocaux masculins opératiques, une imitation convaincante de Renaud (bien plus convaincante, en tout cas, que ce que produit le véritable Renaud actuel), ainsi que quelques éclairs de génie au niveau des chœurs.

Plutôt original au point de vue musical et probablement hyper drôle (NDR : nous espérons franchement que la version physique de l’album comprendra une transcription de l’intégralité des textes), « Allo Babar et les Caramboleurs » mérite définitivement le coup d’oreille.

L’album :

  1. J’ai Demandé À La Dune” (11’11)
  2. Les Trois Moustiquaires” (22’22)
  3. J’ai Demandé Aladin, J’ai Eu Captain Caverne ” (33’33)

Le groupe

  • Damien Baissile – Batterie
  • Rémi Molette – Chant, guitares
  • François Zillon – Basse, chœurs
  • Victor Gnôle – Guitares, chœurs

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Bandcamp

Pays: FR

Doooweet

Sortie: 2025/01/31

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