CHRIST AGONY – Anthems
Christ Agony n’en finit pas d’agoniser ! Après neuf longues années de silence, personne ne semblait vouloir donner cher de la peau du vétéran de l’extrême polonais. Mais c’était compter sans la ténacité de l’indéboulonnable Cezar (NDR : Cezary Augustynowicz) qui, contre toute attente, extirpe aujoud’hui son noir rejetons des limbes où il était enfermé depuis l’an 2016.
Formé en 1990 dans la petite ville polonaise de Morąg (NDR : située environ 120 km au sud-est de Gdańsk), Christ Agony a toujours été la créature personnelle de Cezar, même si, en trente-cinq années de carrière, il a souvent dû la partager avec d’autres musiciens. Depuis « Legacy« , son huitième album paru en 2016, il semble vouloir assumer seul la garde du rejeton et c’est donc en solitaire qu’il nous présente « Legacy« , sa toute nouvelle plaque parue le 26 septembre sur le label indépendant Deformeathing Productions.
Désireux, semble-t-il de préserver son image de précurseur de la scène Black Metal polonaise, Christ Agony délivre ici un album souvent fidèle à son style initial ; à savoir un Black Metal Old School, généralement mid-tempo, constitué de guitares épaisses et d’ambiances infernales oppressantes et rehaussé de vocaux gras et écorchés; proposant plus souvent, nous semble-t-il, des sujets liés aux rituels païens et aux mystères de la mort que des propos véritablement blasphématoires (NDR : même si les noms de Belial et Lucifer sont parfois évoqués.
Si le style rugueux de la vielle école est toujours d’actualité, la mélodie n’est jamais vraiment absente sur « Anthems« . Bien sûr, aucune ligne de clavier ne vient adoucir l’affaire, mais Cezar semble avoir voulu aménager quelques espaces sonores plus légers, en agrémentant ses nouvelles compositions de guitares acoustiques, de chœurs hymniques et même, de notes audacieuses (pour le genre) d’un Didgeridoo (NDR : sur le titre « Rites Of The Black Sun« ).
Un come-back plus que consistant, donc pour Christ Agony , qui propose ici un nostalgique retour aux sources, généreusement agrémenté d’une sombre fraicheur mélodique.
- « Empire of Twilight » (07:50)
- « Throne of Eternal Silence » (07:36)
- « Sanctuary of Death » (06:29)
- « Rites of the Black Sun » (08:08)
- « Dark Waters » (08:27)
- « Nocturnal Dominion » (07:22)
- Cezary « Cezar » Augustynowicz – Chant, guitares, basse, chœurs
Les invités
- Dariusz « Daray » Brzozowski – Batterie (3, 6 )
- August – Batterie (1,5 )
Pays: PL
Label: Deformeathing Prod. DP/069
Sortie: 2025/09/26