CEMICAN – In Ohtli Teoyohtica In Miquiztli
Après nous avoir baladés des années durant, en drakkar ou en char à bœufs, des Îles Britanniques à la Russie en passant, bien sûr, par la Scandinavie et nous avoir permis de charcuter avec haine notre lot de villageois et d’infidèles tout en scandant les noms d’Odin et de Toutatis, le Folk Metal extrême nous propose un trip exotico-sanglant en pays Aztèque. Au cours de celui-ci, plantés au sommet d’une majestueuse pyramide à degrés, nous aurons le plaisir d’arracher le cœur d’un innocent esclave avant de le brandir vers le ciel pour nous attirer les faveurs de la déesse Tlaltecuhtli.
Formé en 2006 à Guadalajara, Cemican est le nouvel (le premier ?) ambassadeur du Aztec Folk Metal. Première offrande sanglante au label M-Theory Audio, « In Ohtli Teoyohtica In Miquiztli » est déjà le troisième album de la formation mexicaine. Il fait suite à « Ometiliztli », paru en 2009 et « Estamos en el valle de los muertos Ticateh Ipan Miquixtlahuac », sorti en autoproduction en 2012.
Comme celle des Vikings et de Celtes que nous connaissons déjà depuis de nombreuses années, la musique des guerriers Aztèques combine un Metal à tendances extrêmes à des mélodies inspirées par le folklore local. Nous ne retrouvons donc pas, aux côté des puissants riffs de guitares et des growls rageurs, les habituelles cornemuses, flutes irlandaises, vielles à roues et autres luths, mais plutôt une série d’instruments ‘à la mode’ durant de l’ère précolombienne, tels que la trompette Maya, le huehuetl, la flute aztèque ou l’ocarina. Qu’il soit européen ou sud-américain, le Folk-Metallurgiste aime éructer dans le langage de ses aïeux et lorsqu’il ne s’exprime pas en espagnol, Cemican utilise le Nahuatl de ses ancêtres pour nous raconter ses histoires inspirées par la mythologie aztèque.
Bien qu’il ne soit pas, d’un point de vue purement métallique, l’album le plus original de l’année, la combinaison de sonorités inhabituelles (voix et instruments) apporte à l’album « In Ohtli Teoyohtica In Miquiztli » une coloration tout à fait particulière et nous donne envie de le qualifier de sortie Folk Metal la plus enthousiasmante de l’année.
L’album (58’24)
- « Guerreros de Cemican » (05’49)
- « La que baja de las estrellas » (05’11)
- « Itlach In Mictlantecuhtli » (04’34)
- « Cuando los muertos suspiran (Mihcailhuitl) » (05’34)
- « Ritual » (03’34)
- « Luna desmembrada » (05’37)
- « Atemaxaque » (05’07)
- « El respiro de la tierra (Tlatecuhtli) » (04’47)
- « Diosa de todos los dioses » (02’47)
- « Tzitzimime (Danza de los huesos) » (05’59)
- « Azteca soy » (04’54)
- « Donde nace el viento (Ehecatl) » (04’31)
Le groupe :
- Tlipoca : Batterie, percussions précolombiennes, chœurs
- Tecuhtli : Chant, guitares, instruments précolombiens
- Mazatecpatl : Instruments précolombiens, chœurs
- Xaman-ek : Chant (Langage Nahuatl), chœurs
- Yei Tochtli : Instruments précolombiens, chœurs
- Ocelotl : Basse, chœurs
La toile : Facebook, Instagram, Twitter, Bandcamp.
Pays : MX
M-Theory Audio M046-2 (Promo Gordeon Music)
Sortie : 2019/08/23