La grande toile métallique mondiale ne tarit pas d’éloges au sujet de “Starspawn”, le premier album du quatuor Death Metal américain Blood Incantation. N’ayant pas eu l’opportunité d’y jeter une oreille, nous prenons un peu le train en marche en découvrant son successeur. “Hidden History Of The Human Race” n’est disponible que depuis le 22 novembre dernier, mais nombreux sont les scribouillards du cyberespace qui, déjà, affirment vouloir le faire figurer en bonne place dans leur Top 10 de l’année. Pourquoi tant d’amour ? Demanderez-vous. Parce que le groupe est excellent, tout simplement !
Formé en 2001 par le guitariste/growler Paul Riedl et le batteur Isaac Fault (NDR : rapidement rejoints par le guitariste Morris Kolontyrsky et le bassiste JeffBarrels), Blood Incantation a produit un peu plus que son quota de démos, EPs et autres splits CDs avant de s’attaquer à l’enregistrement de son premier album. Parue en août 2016 sur le label indépendant Dark Descent Records, la version vinyle la plaque s’est écoulée à plus de dix-mille exemplaires. Ce chiffre impressionnant n’a pas manqué d’attirer l’attention de Century Media qui, flairant la bonne affaire, s’est empressé d’acquérir les droits de distribution mondiale du nouvel album (NDR : à l’exception de l’Amérique du Nord, du Canada et du Mexique pour lesquels Blood Incantation reste fidèle à Dark Descent).
Nous ne nous attarderons pas très longtemps sur le concept de l’album. La pochette créée en 1970 par le fameux Bruce Pennington (NDR : qui illustrait les romans d’auteurs de S-F aussi célèbres que Robert Heinlein, Frank Herbert ou encore Isaac Asimov) parle d’elle-même : grands espaces, petits hommes verts, dimensions multiples et mystères cosmiques ; rien que du bonheur pour l’amateur de science-fiction.
Proposant trente-six minutes de musique, “Hidden History Of The Human Race” est découpé en quatre plages aussi intenses que variées. “Slave Species Of The Gods” ouvre l’album sur un Death Metal Brutal et ultra technique, mené par le rythme effréné du blast-beat et les vociférations incantatoires. Flirtant avec le progressif et le Doom, “The Giza Power Plant” alterne les moments de rage soutenue et les atmosphères pesantes et incorpore quelques subtiles influences moyen-orientales. Troublant et méditatif, l’instrumental “Inner Paths (To Outer Space)” emporte l’auditeur dans un voyage spatio-cérébral qui le prépare doucement au grandiose “Awakening From The Dream Of Existence To The Multidimensional Nature Of Our Reality (Mirror Of The Soul)”. Épique et multidimensionnel, le titre s’étire sur dix-huit minutes en mariant d’intenses passages instrumentaux et d’envoutantes atmosphères spatiales à la puissance du Death Metal le plus destructeur.
Blood Incantation se produira en Belgique le 22 août 2020 dans le cadre de l’édition ultime du Metal Méan Festival. Vous savez ce qui vous reste à faire !
L’album (36’16)
“Slave Species Of The Gods” (5’30)
“The Giza Power Plant” (7’06)
“Inner Paths (To Outer Space)” (5’37)
“Awakening From The Dream Of Existence To The Multidimensional Nature Of Our Reality (Mirror Of The Soul)” (18’03)