El Drogas à Gérone, 200% pur rock espagnol et au sommet de sa forme
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Enrique Villareal ‘El Drogas’ fait partie du paysage rock espagnol depuis plus de 40 ans. Il a fondé le groupe Barricada en 1982, et la formation s’est hissée au top parmi les groupes de rock/hard rock du pays, au même titre que Barón Rojo ou Obús pour ne citer qu’eux.
En plus de Barricada – qu’il a quitté en 2011 – il a oeuvré dans d’autres projets musicaux et s’est aussi investi dans l’écriture. Depuis 2012 il tourne sous son nom d’artiste El Drogas, surnom qu’on lui avait donné dans son quartier car son père tenait une pharmacie (aussi appelée droguerie en Espagne).
Sa tournée 2025 passait par Gérone, un rendez-vous à ne pas manquer. Le groupe s’est passé de première partie et a foulé les planches de la salle La Mirona à 21h30 sur les notes de « Fue 24 D… y qué? », avec son couplet tout en douceur et un refrain plus lourd qu’un semi-remorque.
Le ton était donné et un public conquis a pu ensuite profiter de plus de deux heures de rock’n roll pur et dur. Le répertoire faisait honneur à toutes les étapes de la carrière du chanteur, avec bien sûr la part belle à Barricada.
Le contenu des textes est revendicatif, il ne faut pas oublier qu’au début des années ’80 l’Espagne peinait à sortir d’une très longue dictature, et certaines chansons de Barricada sont pratiquement devenues des hymnes pour toute une génération (« Objectivo a rendir », « Okupación »..).
Á 65 ans, l’artiste est dans une forme magistrale et le groupe qui l’accompagne est sans faille. Le public réagit de suite à des classiques comme « Deja que esto no acabe nunca », « Todos mirando », et l’incontournable « No hay tregua » que tout le monde chante en coeur.
Comme le dit si bien une de ses chansons, ce fut une nuit de rock’n roll ; on en redemande et on en reçoit encore pendant les rappels. Un concert magistral, des musiciens au top et une ambiance de feu, El Drogas impressionne!
Photos : Josep Homs