WYTCH HAZEL – V: Lamentations
Bien que le groupe en soit déjà à son cinquième album en près de quatorze année d’existence, « V: Lamentations » n’est que notre première rencontre avec l’œuvre de Wytch Hazel. Ne nous jetez pas la pierre ! Le monde du Hard’n’Heavy est vaste et malgré des efforts journaliers étalés sur près de cinq décennies nous ne sommes parvenus à en explorer qu’une infime partie.
Si vous êtes plus érudits que nous et que vous connaissez par cœur les albums « Prelude« , « II: Sojourn« , « III: Pentecost » et « IV: Sacrament« , parus respectivement en 2016, 2018, 2020 et 2023, vous savez déjà que Wytch Hazel est un quatuor anglais, originaire de la ville de Lancaster, qu’il a été formé en en 2011 et qu’il est aujourd’hui constitué de Colin Hendra à la guitare et au chant, Aaron Hay à la batterie, Alex Haslam à la guitare et Andy Shackleton à la basse. Vous savez probablement aussi qu’en dépit de son appartenance à la scène Hard Rock & Metal underground, le groupe britannique préfère la lumière au côté obscur et que ses lyrics ‘excentriques’ font plus souvent l’apologie d’un christianisme réfléchi que la glorification aveugle du grand cornu.
Si le côté mystique très marqué des lyrics constitue pour nous une agréable et exotique variation du quotidien (NDR : parce qu’après près de cinquante années à entendre chaque jour de sympathiques chevelus hurler tous les noms du calendrier démonologique et vociférer toutes les incantations fictives du Necronomicon, la plus petite digression lyrique semble plaisante et originale, même si, parfois, elle insulte notre intelligence et notre foi dans les théories de Darwin), ce n’est pas ce qui, selon nous, définit l’essence de Wytch Hazel. Ce qui définit le groupe, c’est son identité sonore particulière ; familière et inédite à la fois. Car dans le monde ultra-standardisé du Metal actuel, où le crédo de chaque groupe d’un genre défini semble être de sonner exactement comme tous les autres du même genre, Wytch Hazel ose l’hérésie en choisissant de ne ressembler à personne d’autre. Bien sûr, tout a été fait dans le monde du Metal depuis le jour béni où Ozzy Osbourne a posé sa première ligne vocale sur le premier riff de Tony Iommi jusqu’à aujourd’hui et l’originalité totale est carrément impossible. En cherchant un peu, chacun pourra retrouver dans les dix compositions qui constituent l’album « V: Lamentations » un peu de ses expériences musicales personnelles. De notre côté, il nous a semblé reconnaitre, dans ce maelstrom inédit de Hard Rock, de Heavy Metal, de Rock Progressif et de Folk acoustique, quelques références à la NWOBHM d’Iron Maiden, au style ‘radiofriendly’ du Blue Öyster Cult des Eighties (NDR : notamment sur le titre « Elements » qui, de par son mélange d’électrique et d’acoustique, dégage un petit côté « Burning For You » bien agréable) ou au Folk Rock Progressif d’un Wishbone Ash, ; nous avons aussi entendu des harmonies inspirées par Thin Lizzy et, bien que le son de guitares de Hendra et Haslam ne soit pas ultra-plombé, des structures épiques proche de celles d’un Manilla Road ou d’un Pagan Altar.
Avec son « V: Lamentations » aux nuances multiples, Wytch Hazel nous offre l’un des albums les plus mémorables de l’été. Bonne nouvelle : il viendra le présenter aux détenus de l’ Alcatraz Metal Festival de Courtrai le Samedi 9 aout prochain. Si vous comptez être de la partie, n’oubliez, de remettre votre crucifix dans le bon sens !
- « I Lament » (04:11)
- « Run The Race » ( 04:58)
- « The Citadel » (05:09)
- « Elements » (04:33)
- « The Demon Within » (04:26)
- « Racing Forwards » (04:13)
- « Elixir » (01:41)
- « Woven » (04:50)
- « Heavy Load » (04:42)
- « Healing Power » (06:22)
Le groupe
- Colin Hendra – Guitares, chant
- Alex Haslam – Guitares
- Andy Shackleton – Basse
- Aaron Hay – Batterie
Pays: GB
Bad Omen Records / Metal Blade Records
Sortie: 2025/07/04