CD/DVDChroniques

WEIGHT, THE – In control

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Les individus en blouse sur la pochette de l’album qui semblent sortir d’un film catastrophe à retombées nucléaires sont en fait les membres d’un excellent groupe de rock façon Seventies, The Weight. Alors qu’on pouvait supposer, à entendre sa musique, que the Weight était un bon groupe américain classic rock à la Black Crowes, Pearl Jam ou Blackcherry Smoke, c’est en fait un combo autrichien, élevé entre les valses viennoises et les concours de ski dans les vallées du Sud Tyrol.

Formé en 2012, The Weight commet un premier album éponyme en 2017, où Tobias Jussel (chant, orgue), Michael Böbel (guitare), Patrick Moosbrugger (basse) et Andreas Vetter (batterie) professent déjà une certaine inclinaison pour la musique des années70. D’ailleurs, en parlant d’années 70, ces jeunes gens savent peut-être que deux groupes américains appelés The Weight ont sort la même année en 1970 deux albums de heavy rock qui ont été leur unique opus. Et bien sûr, ʺThe weightʺ est une des chansons les plus connus de The Band, autre sommité du rock américano-canadien des années 70.

Donc, les années 70, on va un peu baigner dedans avec cet album ʺIn controlʺ qui va disséminer d’excellents morceaux intenses, aux rythmiques appuyées et animés d’une flamme romantique et électrique. Le groupe nous prend en main aux débuts de l’album avec un quarté de titres accrocheurs, où l’on sent poindre l’influence de Free (ʺA little bit of musicʺ), Deep Purple (ʺExplosionʺ), Led Zeppelin (ʺNight in spaceʺ) et des Rolling Stones (ʺOperatorʺ). Après cette mise en jambes dynamique, The Weight ralentit les rythmes, aggrave les ambiances mais reste toujours capable de faire partir des morceaux de la ballade chagrinée vers des apogées électriques que n’aurait pas renié l’Allman Brothers Band (ʺPursuit of happinessʺ) ou les Who (ʺWhy do you try so hardʺ). ʺDown the lineʺ constitue le moreau le plus long de l’album (sept minutes et vingt-quatre secondes) et il occasionne de belles échappées heavy psychédéliques à cheval sur les Doors et Led Zeppelin.

La fin de l’album approche et les Autrichiens continuent l’exploitation d’un rock cool ensoleillé (ʺVictoryʺ, entre les Who, Boston, les Black Crowes ou Majic Ship), franchissant le pas de la ballade soul totalement assumée (ʺAlmost goneʺ) et finissant le parcours avec un nouveau petit coup de triphasé entre les deux oreilles (ʺBetter daysʺ).

The Weight fait preuve d’une belle maturité musicale et a très bien recyclé ses influences pour les accaparer de manière personnalisée. On est ici dans une lignée Rival Sons – Blues Pills – Birth Of Joy parfaitement maîtrisée. Certes, ils ne semblent pas être sortis du Kentucky en 1973 mais il vaut mieux le Kentucky de 1973 que Rixensart en 1984.

Le groupe :

Tobias Jussel (chant, orgue)
Michael Böbel (guitare)
Patrick Moosbrugger (basse)
Andreas Vetter (batterie)

L’album :

ʺA Little Bit Of Musicʺ (05:12)
ʺExplosionʺ (04:01)
ʺNight in Spaceʺ (04:51)
ʺOperatorʺ (03:50)
ʺPursuit of Happinessʺ (07:17)
ʺWhy do you try so hard?ʺ (04:07)
ʺDown the Lineʺ (07:23)
ʺVictoryʺ (04:19)
ʺAlmost Goneʺ (05:33)
ʺBetter Daysʺ (05:43)

https://theweightrock.bandcamp.com/album/in-control
https://www.facebook.com/theweightrock/

Pays: AT
Cargo Records
Sortie: 2020/03/06

Laisser un commentaire

Music In Belgium