VEGA – Anarchy and unity
Encore tout contents de leur album ʺGrit your teethʺ, sorti l’année dernière, les Anglais de Vega avaient bien l’intention de se décarcasser sur scène pour le défendre devant les scènes mondiales. Ce n’était pourtant pas l’avis du petit virus qui renvoya tout le monde à la maison en 2020 et les hommes de Vega se sont retrouvés devant le choix de passer un an chez eux à manger des chips et regarder Netflix ou continuer à écrire de la musique. Les bons réflexes professionnels l’ont emporté sur la tentation des chips et Vega s’est mis au boulot pour offrir un septième album à leur discographie. Le groupe étant depuis toujours abonné au label Frontiers Music, il n’y avait pas de problème de débouchés pour trouver une maison de disques mais le défi s’est posé ailleurs, avec le départ du batteur Martin Hutchinson et du guitariste Mikey Kew (arrivés tous deux en 2017).
L’équipe de base composée des fondateurs Nick Workman (chant) et des frères jumeaux Tom Martin (basse) et James Martin (claviers), plus le guitariste Marcus Thurston, ont néanmoins surmonté cet écueil en recrutant derrière les fûts Pete Newdeck (Nitrate, Midnite City) et Billy Taylor (ex-Inglorious) à la guitare). Avec ces troupes fraîches, Nicky Workman et son gang ont su rebondir et garder la foi en composant une nouvelle série de chansons tout à fait sympathiques et pleine de dynamisme.
Dans ʺAnarchy and unityʺ, il y a plus d’unité que d’anarchie, si on en juge par la cohérence des morceaux. Vega retrouve ici son corps habituel de métier, avec un hard rock mélodique AOR décomplexé qui envoie l’électricité avec entrain. Le groupe a la patate, il s’est fendu d’une douzaine de chansons qui tiennent la route et donnent envie de marquer le rythme en tapant du pied. Le client est attiré par les cris de ralliement proférés par le groupe sur les premiers titres, avec un ʺBeautiful lieʺ exemplaire, entre Bon Jovi et Def Leppard, les rythmiques tapageuses de ʺSooner or laterʺ ou les lignes de basse puissantes et le refrain attrape-tout de ʺEnd of the fadeʺ.
Une fois que l’hypnose a fonctionné sur les trois premiers morceaux, Vega a davantage les coudées franches pour écouler une marchandise un peu plus passe-partout avec les mélodies soyeuses de ʺAin’t who I amʺ ou le gros mid-tempo hair metal enjôleur de ʺWelcome to whereverʺ. On reste néanmoins sous le charme matois de cet album, qui parvient à se prolonger grâce à des prises de positions énergiques représentées par ʺBring the riotʺ ou ʺKneel to youʺ, séparés par l’obligatoire ballade ʺLive for meʺ. On fouille encore un peu au fond du panier et on ressort quelques derniers bibelots bruyants et lumineux comme ʺGlowʺ, le jazzy ʺC’monʺ ou le sympathique mais un peu plus prévisible ʺHad enoughʺ. Le dernier titre ʺ2Die4ʺ ferme la marche dans une ambiance stadium rock délicieusement kitsch mais néanmoins efficace.
Vega tient donc bon la rampe et continue à s’amuser avec des morceaux enthousiastes, simples et juvéniles qui parleront aux fans de hard rock FM, serviront de plaisir coupable à ceux qui écoutent encore ce genre de musique tout en essayant de se donner une contenance avec ses choses plus intellectuelles et offriront un bon moment de divertissement à ceux qui ne cherchent pas à se prendre la tête.
Le groupe :
Nick Workman (chant)
Tom Martin (basse)
James Martin (claviers)
Marcus Thurston (guitare)
Billy Taylor (guitare)
Pete Newdeck (batterie)
L’album :
ʺBeautiful Lieʺ
ʺSooner Or Laterʺ
ʺEnd Of The Fadeʺ
ʺAin’t Who I Amʺ
ʺWelcome To Whereverʺ
ʺBring The Riotʺ
ʺLive For Meʺ
ʺKneel To Youʺ
ʺGlowʺ
ʺC’monʺ
ʺHad Enoughʺ
ʺ2Die4ʺ
https://www.facebook.com/OFFICIALVEGA/
Pays: GB
Frontiers Music
Sortie: 2021/09/17