SUPER FLORENCE JAM – We always knew it would come to this (réédition de 2011)
Le label australien Bird’s Robe poursuit sa série de rééditions dans le cadre de son dixième anniversaire et il nous offre ici une pièce de choix, avec le deuxième EP du combo Super Florence Jam, qui fit les beaux soirs des clubs rock de Sydney en 2009-2011. Voilà une très bonne affaire car en cumulant ce deuxième EP (ou presqu’album, étant donné qu’il y a neuf morceaux pour 28 minutes) avec le premier et splendide EP ʺSuper Florence Jamʺ (2009), on a les œuvres complètes de ce petit groupe passé dans l’histoire comme une météorite mais qui aurait mérité un destin bien plus grand.
Souvenons-nous, Super Florence Jam voit le jour à Sydney en 2005 et pratique un rock indé bondissant et explosif. L’occasion d’enregistrer un premier EP éponyme se présente en 2009 et le groupe voit sa réputation enfler dans les milieux underground, de Sydney à Brisbane. Après deux d’activités intensives sur les planches, Super Florence Jam retourne en studio et accouche de ce qui sera son dernier EP. C’est à nouveau Clayton Segelov (qui avait présidé à l’accouchement du premier EP) qui vient tripoter les boutons de la table de mixage dans les studios Revolution et Brain, une partie des morceaux étant aussi enregistrés et mixés par Genevieve Maynard.
Dès les premières secondes d’écoute de ce second opus, on s’aperçoit que Super Florence Jam a encore franchi un palier dans la qualité et l’urgence de ses compositions. ʺThat’s the end of itʺ, avec son dynamisme funky à la Red Hot, se charge de la mise en jambes. Le rock ‘n roll n’est pas oublié non plus avec quelques clins d’œil à Led Zeppelin (ʺSignalsʺ, ʺBloozepowerʺ) ou même au bon vieux boogie glam des années 70 (ʺWalkin’ on the rocksʺ), sans oublier le pétaradant ʺAnastasia won’t you sleep with meʺ qui part dans tous les sens. Des riffs et refrains immédiatement mémorisables viennent se ficher dans les têtes pour y rester incrustés longtemps (ʺSignalsʺ, l’excellent et festif ʺSimmer downʺ). Le punk se met aussi de la partie avec un bon petit ʺIrrepressibleʺ, très bien nommé, qui vient salir les fonds de pantalons d’une marque de semelle de Doc Marten’s, taille 44. La force électrique se voit adoucie de temps à autre par quelques sinuosités plus feutrées qui donnent à l’ensemble du disque une belle personnalité (ʺYour wordʺ, la ballade ʺA moment in timeʺ qui finit le disque).
Avec deux EPs très attachants, Super Florence Jam fait coup double. Dommage qu’il n’ait pas prospéré davantage dans la profession. Ce groupe deviendra peut-être le mythe ultime du rock australien, après Guy Fawkes ou les Coloured Balls qui furent aussi des étoiles filantes aux Antipodes dans les années 60 et 70. En attendant, profitez-en sans retenue et tâchez de vous procurer les copies physiques des œuvres de Super Florence Jam. Vous pourrez peut-être financer la construction de votre piscine en les revendant dans dix ans.
Le groupe :
Adam Krawczyk (chant et guitare)
Laurence Rosier Staines (guitare, chant et claviers)
Mike Solo (batterie)
Alex Tulett (basse)
L’album :
ʺThat’s the End of Itʺ (03:09)
ʺSignalsʺ (04:13)
ʺYour Wordʺ (04:05)
ʺSimmer Downʺ (02:36)
ʺAnastasia Won’t You Sleep with Meʺ (03:04)
ʺIrrepressibleʺ (01:24)
ʺWalkin’ On the Rocksʺ (01:22)
ʺBloozepowerʺ (04:46)
ʺA Moment in Timeʺ (03:18)
https://superflorencejam.bandcamp.com/album/we-always-knew-it-would-come-to-this-ep
https://www.facebook.com/superflorencejam/
Pays: AU
Bird’s Robe Records
Sortie: 2021/09/24