STYGIAN – Dreadlands
Stygian est un sombre quintette métallique transalpin originaire de la ville de Ravenne en Émilie-Romagne. Selon Wikipédia, la cité est considérée comme la capitale mondiale de la mosaïque. Stygian semble adapter l’artisanat local à ses créations personnelles en façonnant ses œuvres à partir de divers fragments de rock et de métal (NDR : qu’ils soient Black, Death, Crust ou Punk).
La petite histoire qui nous est contée par le biais du presskit fourni par le label Time To Kill Records ne nous donne pas vraiment la date de la formation du groupe. Nous imaginons que celle-ci est récente puisque « Dreadlands » est son premier album. Une exploration plus approfondie de la toile nous apprend cependant que certains membres de la formation se côtoient depuis un peu plus longtemps, au sein d’autres formations locales (NDR : comme Angerdome, qui pratique le Groove Metal depuis 2013 ou Sisthema dont le cœur balance entre Thrash, Gothique et Metalcore depuis 1992).
Stygian est un concentré d’énergie noire et sans compromis. L’album « Dreadlands » ne s’embarrasse pas d’une introduction ou d’un préambule. « Death Rite », le titre d’ouverture, s’engouffre dans la violence noire dès la première seconde. Nous y découvrons un amalgame de Black Metal viscéral et de Crust Punk belliqueux qui ne laisse aucun doute sur la demi-heure de molestation sonore qui va suivre. Pour tenter de donner un sens à sa folie destructrice, le groupe s’embarque sur le terrain juteux de la critique des religions monothéistes, proposant des textes qui, nous dit-on […] explorent les contrastes entre deux mondes spirituels : d’un côté, les traditions païennes centrées sur l’harmonie, de l’autre, l’héritage des religions abrahamiques, qui canalisent souvent les instincts les plus violents de l’humanité […]. Rien de vraiment inédit donc au niveau philosophie métallique extrême, ni même de quoi aller verser une larme sur la tombe de Dante Alighieri (NDR : puisque le fameux poète moyenâgeux, auteur de l’ « Enfer » est enterré dans la ville de Ravenne). Si le côté philosophie à deux balles, ressassé par toute la scène Black Metal depuis plus de trois décennies nous laisse aujourd’hui un peu froid, la violence musicale, elle, titille encore et toujours notre insatiable âme de Headbanger et, de ce point de vue, « Dreadlands » est véritable réussite. Un uppercut à tester, si votre dentition possède quelques molaires surnuméraires dont vous aimeriez vous débarrasser. L’album est disponible depuis le 4 juillet, via la page Bandcamp du groupe ou le webshop du label Time To Kill Records.
- « Death Rite» (02:24)
- « Endless Hunger» (03:30)
- « You Will Not Survive This Night» (02:21)
- «Runic Ritual» (02:41)
- « Burning Mires» (03:33)
- « Shadow of a Massacre» (03:48)
- “Falling God» (02:57)
- « Unholy Wars» (03:05)
- « Spirit in the Mist» (03:33)
- « Where Dead Men Stand» (04:11)
Emiliano Melandri – Chant
Mirko Abà – Guitares
Lucio Minghetti – Guitares
Paolo Parmeggiani Lopez – Basse
Rolando Giulio Ferro – Batterie
Pays: IT
Time To Kill Records – Promo Anubi Press
Sortie: 2025/07/04