SONS OF APOLLO – Psychotic Symphony (coffret 2 CDs + Media Book)
Il me semblait opportun pour MIB de pouvoir vous présenter cet album et surtout ce super-groupe d’autant plus que cette galette est sortie sous diverses formes chez Inside Out (CD, 2 CDs, Vinyles…) depuis déjà fin 2017 ! Il me semblait aussi opportun personnellement de vous en parler d’autant plus que j’ai eu la chance de voir de près (au premier rang) le groupe en version “Live” et ce, en octobre 2018 à Limbourg offrant au public présent une véritable démonstration technique hors-normes et donc, un concert atomique qui est et restera un de mes meilleurs concerts au même titre que ceux du Neal Morse Band. Sur ce revenons quelques instants sur la composition de cette Dream Team avec à la base la réunion de deux anciens membres de Dream Theater avec le duo Mike Portnoy (batterie) et Derek Sherinian (claviers) avec en plus, Ron “Bumblefoot” Thal à la double-guitare, Billy Sheehan à la double-basse et enfin Jeff Scott Soto au chant…autant dire la crème de la crème côté du métal et plus spécifiquement du métal-progressif !
Pour la version à analyser aujourd’hui, nous aurons d’une part les 9 compositions du disque avec dans cette chronique, 3 extraits vidéos à compulser et d’autre part, une seconde galette constituée d’extraits instrumentaux. Donc démarrons si vous le voulez bien en accrochant fortement notre ceinture car je crois, que cela va déménager d’entrée de jeu avec une ambiance mystérieuse et arabisante, qui lance doucement des sons futuristes voir psychédéliques avant l’explosion sonique qui place d’emblée une batterie percutante et un travail à la guitare plutôt efficace. Et puis le chant puissant de Jeff se positionne s’accompagnant d’une musique proposant un heavy-métal légèrement coloré prog, offrant finalement un morceau accessible où le chant pousse haut et la batterie de Portnoy tambourine chaque fois qu’il est possible. Une première composition qui laisse même la place à un passage central posé mais aussi, à de beaux passages aux synthés de la part de Derek et à la double-guitare de Ron avec au final, une composition complexe et bien charpentée où le métal-progressif a bien sûr aussi sa place avec forcément de belles démonstrations techniques…(plus de 11 minutes et donc en fait un épique réussi). Passons ensuite au premier extrait vidéo ”Coming Home” qui lance directement un morceau accrocheur et entraînant qui booste vos neurones qui partent dans tous les sens grâce à une orchestration pêchue mais aussi un travail vocal remarquable (une ou plusieurs voix). Un tempo qui vous percute à chaque instant, un beau solo de guitare mais aussi tout le talent de Derek sur ses synthés avec encore ici, un passage central posé qui temporise le soufre qui nous revient en pleine figure. Voilà un morceau qui fait honneur à tous ces grands groupes de métal des eighties et des années 90. A écouter sans retenue :
On poursuit avec le second extrait vidéo disponible ”Signs of the time” proposant encore un tempo percutant et une musique parfois tonitruante et parfois plus mélodique où, le chant de Jeff Scott Soto fait merveille montrant un timbre grave et puissant. C’est brut de coffrage et c’est efficace surtout grâce au niveau technique hors-normes des cinq protagonistes présents avec ça et là, des démonstrations techniques de chaque instrument laissant bon nombre d’entre vous la tête complètement cabossée ! Comme à chaque fois un passage temporisé nous laisse le temps de souffler en appréciant ici un magnifique solo de Ron qui nous prouve sans aucune hésitation, son énorme potentiel avec un support rythmique précis de la part de Monsieur Portnoy. J’arrête et je vous laisse écouter cela le volume à fond bien sûr :
C’est du néo-classique qui introduit le chant dans ”Labyrinth” avec en sus, une atmosphère mystérieuse puis, les choses s’emballent tout en conservant en arrière-plan le côté classique et donc prog. Une longue composition à nouveau avec un peu plus de 9 minutes d’une musique complexe et travaillée où, les démonstrations techniques foisonnent le tout restant agréable à suivre avec encore une fois des moments plus posés, ce qui montre une grande force de composition et la volonté de proposer une musique variée tout en gardant une trame pêchue et forte. ”Alive” la troisième extrait vidéo de l’analyse présente une chanson posée plus proche de la ballade, ce qui prouve une fois de plus que la super-équipe sait tout faire et proposer de tout au sein de cet album. Attention les passages brutaux restent présents tout en laissant l’ouverture à la mélodie et à un travail vocal travaillé, pour une composition qui met une fois de plus dans le mille comme les deux précédents extraits….manifestement un choix judicieux et réfléchi de la part du groupe qui fait un carton plein sur “YouTube”…A vous d’en juger :
On continue notre voyage avec toujours ce brut de coffrage qui montre encore de la technique à gogo, des changements de tempos ou encore moult démonstrations en tous genres (batterie, basse, guitare, synthés) avec par exemple une courte composition présentant une très belle démo aux orgues de la part de Monsieur Sherinian ! Un son fabuleux d’orgue qui lance ensuite un hard-rock ”Divine Addiction” sentant bon les seventies et un certain Deep Purple avec ici, un résultat plutôt sympa à écouter où Derek sort son épingle du jeu, l’orgue s’associant avec efficacité au chant et au reste de l’orchestration. On termine la première galette avec un dernier épique de plus de 10 minutes où là encore, on voyage dans un univers tonitruant et destructeur grâce à un son de guitare atomique et lourd qui me rappelle les derniers albums d’un certain Ozzy Osbourne et forcément le travail d’un certain Zakk Wylde. Une dernière longue pièce qui fait honneur au métal-progressif avec moult démonstrations dont un remarquable passage aux fûts d’un certain Mike Portnoy.
Jusque là moi perso je kiffe mais bon passons à la seconde galette avec en fait les versions instrumentales des 9 compositions d’origine, qui nous permettent d’encore mieux apprécier le travail technique des quatre musiciens offrant respectivement un niveau hors du commun au sein d’une musique complexe et variée où, heavy-métal et métal-progressif jonglent avec les tempos et les ambiances tout en passant d’un moment de pure tuerie à un passage plus mélodique. Bien sûr il n’est point ici question d’oublier le travail vocal remarquable de Jeff Scott Soto qui apporte incontestablement un plus sur l’album originel comme sur scène et j’en suis témoin. La seconde galette est là pour encore mieux montrer le fantastique travail technique des quatre autres grosses pointures, un régal pour tous les amateurs de musiques instrumentales ou de rock/fusion, dans une édition limitée où l’on a également un splendide livret intérieur magnifiquement illustré de photos mais aussi de divers schémas présentant la construction des morceaux.
Voilà j’en ai terminé avec ce coffret littéralement gonflé à l’hélium, construit par une super-équipe (une Dream-team pour moi), qui nous propose un album indispensable qui est effectivement sorti fin 2017 d’où mon souhait de corriger ce que j’estime être un oubli pour MIB tout en précisant que ce n’est pas notre faute vu les trop peu nombreux envois de la part de la maison d’édition allemande Inside Out. Sur ce je vous conseille d’écouter les extraits voir réécouter l’album si vous l’avez déjà, volume à fond en risquant cependant de casser la chaîne stéréo et de faire tomber les murs. Comme pour le concert à Limbourg, voilà de la musique atomique voire subsonique que je kiffe (opinion personnelle il s’entend).
Pays: US
Inside Out
Sortie: 2017/10/20