SNAKEMOTHER – Snakemother
Dans notre série ‘C’est du Doom, mais attention, il y a Doom et Doom’ [NDR : une rubrique avec laquelle nous insistons sur le fait que ‘Doom’ est devenu un terme aussi générique que ‘Metal’ et que ce n’est pas parce que vous aimez Candlemass et Trouble que vous trouverez forcément Thergothon ou My Dying Bride à votre goût], nous avons le plaisir de vous présenter Snakemother.
Snakemother est un quatuor Doom Metal américain, formé à Oakland en Californie, qui a la double particularité d’être entièrement féminin et de proposer une vision plutôt pittoresque du Doom Metal en insufflant dans sa musique des éléments du folklore des Balkans tout en s’affichant avec une imagerie qui, nous dit-on, trouve sa source dans les pratiques rituelles ancestrales.
L’histoire ne nous explique pas vraiment à quelles sources ancestrales nous avons affaire ni pourquoi, au niveau de l’exotisme sonore, les quatre californiennes ont jeté leur dévolu sur la culture musicale de la lointaine Bulgarie, mais toujours est-il que leur amalgame de riffs Sabbathiques aussi plombés qu’hypnotiques et d’incantations vocales aux sonorités folkloriques (NDR : qui semblent avoir été inspirées par la discographie du mythique Mystère de Voix Bulgares) fonctionne plutôt bien.
Les textes, qui, malgré les explications fournies par la littérature promotionnelle, sont restés un peu obscurs pour le mâle beta ignorant qui rédige ces lignes, semblent être partagés entre des descriptions du combat quotidien inhérent à l’appartenance au genre féminin et des incantations à tout ce que le panthéon mondial compte de divinités féminines, d’Athena à Sekhmet en passant par Freya et Kali Ma. Afin ajouter au côté mystique, le quatuor ‘pagano-féministo-pachydermique’ s’assure même les services de Soriah, un artiste/chamane californien d’origine mexicaine expert dans l’art étrange du chant de gorge mongol 🤔.
Nous vous l’avons dit, il y a Doom et Doom. Celui de Snakemother ne laissera sans doute personne indifférent. Il enchantera les féministes et rebutera les mysogines. Les wokistes s’offusqueront du pourcentage élevé d’appropriations culturelles et les chrétiens s’inquiéteront du retour au paganisme. Les amateurs de musique, comme nous, se contenteront de saluer l’effort d’originalité et remercieront les quatre demoiselles de leur avoir fait passer un agréable moment de rêverie plombée.
« Snakemother» est le premier album de Snakemother. Il est disponible via Ripple Music depuis le 25 avril 2025. Vous savez ce qui vous reste à faire.
- “Ritual” (10:21)
- “Sacrum” (05:54)
- “Circles” (06:19)
- “Gold Shields” (03:21)
- “Mu Rise” (04:00)
- “Little Lady” (05:47)
Bianca Salinas – Chant & guitares
Colie Sutter – Basse & chant
Julia Arria – Batterie
Sammie Dee Wallinga – Guitare lead
Pays: US
Autoproduction / Promo Purple Sage PR
Sortie: 2025/04/05