ROLLING STONES (The) – A Bigger Bang

Le nouvel album des Rolling Stones est arrivé. Il aura fallu attendre 8 ans car c’était déjà en 1997 que « Bridges To Babylon » était sorti. Durant ces huit années, plus personne n’espérait un nouvel album studio. Les Stones tournaient, enregistraient des live et sortaient des compilations. Mais, rien de neuf ou presque. Et puis, la soixantaine était bien là!

Et bien non, ils sont revenus avec « A Bigger Bang », un album mordant, très rock’n’roll. Ce retour aux sources leur permet de revenir à l’essentiel. Parfois même, on ressent l’essence d’un « Exile On Main Street ». Tiens justement ce nouvel opus a aussi été enregistré en France, tout comme ce dernier en 1972.

Alors que nous apportent-ils? Oh, il n’y a rien de bien neuf. Mais, ce qui frappe d’emblée, c’est l’incroyable énergie développée par nos papys du rock. C’est frappant dès le début avec « Rough Justice » et « Let Me Down Slow ». Keith Richard a toujours les riffs ravageurs. Ecoutez « It Won’t Take Long » pour vous en convaincre.

Cet album est aussi pour eux l’occasion d’une synthèse musicale. On voit alors le Rhythm & Blues remonter à la surface mais aussi un retour à une certaine simplicité musicale. Le côté Blues est bien présent sur « Back Of My Hand ». Mick Jagger en profite pour reprendre l’harmonica. Le morceau est imprégné des senteurs du Mississippi. Il faut aussi signaler l’incroyable feeling qui se dégage de « Laugh I Nearly Died ». Le morceau vous prend aux tripes. Frisons Garantis!

C’est aussi avec plaisir qu’on retrouve l’agressivité de notre Mick Jagger. Dans « Sweet Neo Con » par exemple, il n’hésite pas à attaquer de front le sieur George W Bush. Il a beau clamer, maintenant que les Stones viennent d’entamer leur tournée américaine, que ce n’est pas lui qui est visé, tout est pourtant bien clair et impossible de s’y tromper. Et vu la tournure que prennent les événements aux Etats-Unis, le public américain risque rapidement de leur réclamer le titre à chaque concert!

Parmi ce que j’ai moins aimé, il y a le single « Streets Of Love », trop fade et trop pop à mon goût. Puis, il y a aussi les deux titres chantés par Keith Richards, « This Place Is Empty » et « Infamy », dont la voix très banale ne sera jamais celle de Jagger.

Que dire en conclusion? Si cet album n’offre rien de bien neuf, il démontre si besoin est qu’il faudra encore compter sur les Rolling Stones dans les années à venir. L’opus est consistant, énergique et le retour aux racines leur est plutôt bénéfique. Alors, pourquoi s’en priver? C’est de toute façon déjà un album événement, A Bigger Bang sans aucun doute!

Pays: GB
Virgin 0094633799424
Sortie: 2005/09/05