BRIDES OF DESTRUCTION – Runaway Brides
Premier temps: observer de manière sceptique la pochette. Hmpf. Ce n’est peut-être pas le premier disque que j’aurais fait sortir du lot en fouillant les bacs d’un disquaire.
Deuxième temps: retourner celle-ci et rire un bon coup. Les quatre membres du groupe font splash-splash dans une mer couleur carte postale. Apparemment ils ont l’air un peu plus marrants que ce qu’on aurait pu croire au premier coup d’oeil… N’empêche, tout compte fait, même si ils ont l’air drôles, la pochette n’en reste pas moins laide.
Troisième temps: mettre le disque dans la chaîne hi-fi et se prendre une claque. Ca rigole beaucoup moins, du coup. Après une intro gentillette (« Aunt Biente »), les grosses guitares s’installent définitivement et vont cogner dur durant les 50 minutes qui restent.
On pense facilement à Velvet Revolver, Brides of Destruction étant une sorte de super-groupe hard rock formé récemment, ceci étant leur deuxième album, successeur de « Here Come the Brides » sorti en 2004. Tracii Guns, guitariste et co-fondateur du groupe, est loin de n’en être qu’à ses balbutiements, on a déjà pu le voir dans toute une floppée de groupes dont L.A. Guns ou W.A.S.P.. Nikki Sixx officiait lui aussi dans le groupe, mais est retourné chez Mötley Crue avant l’enregistrement de « Runaway Brides ». Fort heureusement, Brides of Destruction balance un rock nettement moins hair metal que ces derniers. Tout ça sent le cuir, la coke et les groupies à la pelle, comme pour tout groupe hard from Hollywood qui se respecte…
Grosses guitares, riffs rentre-dedans et chant haut perché s’enchainent sans jamais vraiment se fatiguer, on dirait que London LeGrande chante comme s’il allait mourir à la fin de chaque chanson, un peu à la manière d’Axl Rose (mais avec une voix beaucoup moins chat écrasé). Beaucoup de très bons titres, aux refrains accrocheurs, brutalité hard-rock et urgence punk. Les quelques ballades inévitables (la Morello-esque « Criminal », ou encore « Porcelain Queen » aux accents G’N’R) permettent de respirer un peu entre les morceaux plus trash (les excellents « Dead Man’s Ruin » ou « This Time Around » entre autres). « White Trash », qui sera le premier single, est très upbeat et accroche facilement, mais on verrait facilement beaucoup d’autres morceaux remplir ce rôle…
Sur la longueur, l’album est un peu trop répétitif, et on sent que la rage est un peu trop contenue sur certains morceaux. Heureusement, « Dimes in Heaven », hommage au récemment (et tristement) assassiné Dimebag Darrell (lire les articles ici et ici), et qui clôture l’album, explose littéralement et démontre le potentiel qu’a le groupe. Une fin pétaradante…
Pays: US
Mascot Records M 7169 2
Sortie: 2005/09/13
Il ne faut JAMAIS se fier aux apparences. 🙂