PILEDRIVER – Rockwall
Nous retrouvons ici les boogie boys allemands de Piledriver, le plus solide groupe de reprises de Status Quo de ce côté-là du Rhin, actif depuis plus de 25 ans pour la défense de la musique de la bande à Francis Rossi et feu Rick Parfitt. On avait pu voir à l’occasion des albums “Brothers in boogie“ et du CD/DVD “The boogie brothers live in concert“ que Peter Wagner (guitare, chant), Michael Sommerhoff (guitare, chant), Hans in ‘t Zandt (batterie), Andreas Müller (basse) et Rudi Peeters (claviers) avaient pris une certaine autonomie par rapport à leur modèle et avait réalisé leurs premières compositions personnelles.
Avec “Rockwall”, les Westphaliens lancent une deuxième vague de compos faites maison, toujours dans l’esprit du rock ‘n’ roll binaire des années 70, où on s’use plus les cervicales et les semelles de bottes que les neurones à écouter cette musique entraînante et spontanée. Par rapport, à “Brothers in boogie”, on prend les mêmes et on recommence : mêmes musiciens, même producteur (le retour du légendaire Stefan Kauffmann, ex-cogneur d’Accept) et finalement mêmes chansons bien nerveuses et trépidantes.
La pochette de l’album est pleine de promesses, avec une sorte de mur de Berlin tagué des portraits joviaux et bienveillants des leaders mondiaux les plus cools de la planète, à savoir Vladimir Poutine, Kim-Jong-un, Recep Tayyip Erdogan et Donald Trump. Ces quatre joyeux lurons dessinés sont entourés de quelques slogans libertariens et du dessin des trois guitaristes de Piledriver, déjà vus sur l’album studio précédent. Tout cela semble posséder un contenu politique, annoncer des chansons contestataires, vouloir rivaliser avec Bob Dylan ou Joan Baez mais il n’en est rien. On aura droit ici au contingent réglementaire de rock n’ roll qui ne se prend pas la tête, avec du boogie épais (“One for the rock”, “Sparks”), du rock chrétien (“Nazareth”), des hymnes pour éternels adolescents (“Stomp”, “Waitin'”), des ballades plus feutrées (“Farewell”, “For freedom and friends”), du rock FM suavement mélodique (“Julia”) et de solides réminiscences Status Quo, bien sûr (“Rockers rollin'”, “Little latin lover”).
Pas de surprises ici, les gens de Piledriver font ce qu’ils savent faire et ne retranchent ni n’ajoutent quoi que ce soit au cahier des charges boogie rock. Donc, tous en place, jambes écartés et pieds solidement plantés au sol, et c’est parti pour le boogie!
Pays: DE
Fastball Music
Sortie: 2018/10/12