TANTARA – Sum Of Forces
La Norvège n’est généralement pas le pays vers lequel on se tourne lorsque l’on se met en quête d’un album de Thrash Metal Old School. Nous avons beau torturer notre mémoire (défaillante ?) de Thrasher quinquagénaire, impossible de trouver le nom d’un groupe originaire du pays des fjords qui aurait marqué les esprits dans ce genre pour lequel, pourtant, tous les pays du monde, ou presque, ont fourni leur quota de héros légendaires. Né en 2009 dans le Comté de Vestfold (NDR à un peu moins de 150 km d’Oslo) Tantara est en passe de devenir le porte-étendard de la scène Thrash Norvégienne. Indie Recordings, en tout cas, semble beaucoup y croire. Nous aussi. Cela tombe bien !
Comme la plupart des jeunes gangs qui se réclament de la scène Thrash Metal, Tantara respecte scrupuleusement les spécificités du genre. Ceci ne signifie qu’il se contente de reprendre à son compte tous les plans écrits par le Big Four américain au milieu des Eighties, mais plutôt qu’il s’inspire de leurs valeurs originelles tout en tentant d’y ajouter une touche personnelle. Pour Tantara, cette touche personnelle peut se décrire avec un seul mot : ‘mélodie’. Il rejoint en cela le club relativement fermé où évoluent des formations telles que Forbidden, Heathen ou Toxic.
« Sum Of Forces » offre une jolie collections de riffs solides et de constructions à tiroirs enjolivées par les soli de guitares ultra-mélodiques de Per Semb. Le chant de Fredrik Bjerkø, puissant, mais légèrement plus mélodieux que celui du commun des thrashers, apporte une touche particulières aux compositions.
Choisir de clôturer un album qui ne dure, en tout et pour tout, que trente-cinq petites minutes avec un titre instrumental (« White Noise ») qui en fait plus de dix à lui seul semble être un choix hasardeux. Pourtant, cela fonctionne plutôt bien pour Tantara. Le titre démarre sur un arpège qui rappelle beaucoup le « Broon’s Bane » de Rush (NDR : c’est vous dire si ça ne rigole pas au niveau du doigté) et enchaine une succession d’accélérations musclées, d’échappées mélodiques ensorceleuses et de breaks acoustiques du plus bel effet. Un véritable moment de bonheur.
Quand on pense qu’il n’y a pas si longtemps, personne ne se tournait vers la Norvège pour trouver un bon album Thrash Metal Old School. Les temps changent !
L’album (35’50) :
- Punish The Punisher (5’02)
- Death Always Win (5’18)
- Atermath (5’48)
- Sleepwalker (3’59)
- Sum Of Forces (5’34)
- White Noise (10’16)
Le groupe :
- Fredrik Bjerkø : Chant, guitare rythmique
- Stian Sannerud : Batterie
- Per Semb : Guitares
- Emil Sigstad Moen : Basse
Pays: NO
Indie Recordings INDIE152CD
Sortie: 2019/09/07