SATURNIA – The Seance Tapes
Le label allemand Elektrohasch (Colour Haze, Hypnos 69, Rotor, My Sleeping Karma, ect.) nous alimente régulièrement en sorties enfumées, plombées et psychédéliques. Le nouvel opus du groupe portugais Saturnia change un tout petit peu la donne puisque chez lui, ce sont uniquement les côtés enfumés et psychédéliques qui priment.
Sitar, percussions ethniques, voix éthérées, guitares aérées, claviers vintage et effets sonores intersidéraux… il ne manque que les pantalons pattes-de- banthas et la fleur au bout du sabre laser pour nous convaincre que les Hippies règnent sur la galaxie.
Né en 1996, Saturnia a longtemps été le projet solitaire du multi-instrumentiste portugais Luis Simões. Désireux de jouer sa musique sur scène (NDR : chose que, jusqu’ici, le gaillard n’avait fait qu’à de très rares occasions en compagnie d’un batteur de session), l’ami Luis s’est décidé à recruter du personnel. Le claviériste Nuno Olivera et le batteur André Silva ont été choisis et c’est donc sous la forme d’un trio que se décline la nouvelle incarnation de Saturnia. Pour marquer le coup, les trois musiciens sont entrés en studio afin d’y réenregistrer douze titres extraits des albums précédents de Saturnia dans un ‘Best Of’ étendu de plus de 79 minutes intitulé « The Seance Tapes ».
Folk, planante, spatiale et psychédélique, la musique de Saturnia pointe son nez poudré en direction de la fin des sixties et du début des seventies, lorsque Ravi Shankar finissait d’initier Georges Harrisson aux sonorités étranges de la musique indienne, lorsque Syd Barett injectait encore de fortes doses de LSD dans la musique de Pink Floyd, lorsque Tangerine Dream inondait le monde du Rock Planant avec les sonorités nouvelles de l’électronique et lorsque Hawkwind, boosté par le ‘petit pas’ de danse lunaire de Neil Armstrong, avait eu l’étrange idée d’envoyer des Rockers batifoler aux confins de l’espace intersidéral. Envoutantes au possible (pour peu que le headbanging ne soit pas votre unique raison d’être), les compositions sont dotées de longs passages hypnotiques et de moments de bravoure instrumentaux qui créent une atmosphère propices à l’introspection, au voyage extracorporel ou, plus simplement, à la relaxation.
Vous l’aurez compris, « The Seance Tapes » fleure bon le yoga, la méditation, l’amour du prochain et les trips vers l’inconnu. Fermez les yeux, détendez-vous et préparez-vous pour un voyage aux frontières de l’infini, là où l’homme dépasse l’homme (NDR : comme le disait si bien le Capitaine Kirk dans son journal de bord).
L’album (79’21) :
- Chrysalis (5’32)
- A Burnt Offering (8’11)
- Infinite Chord (5’18)
- I Am Utopia (8’54)
- The Real High (8’35)
- Hydrophonic Gardening (3’41)
- Mindrama (6’00)
- Gemini (4’45)
- Still Life (5’09)
- Sun Flower (7’30)
- The Twighlight Bong (9’36)
- Cosmonication (6’04)
Le groupe :
- Luis Simões : Chant, guitare, Sitar électrique et acoustique, lap steel, gong, theremin, bass pedal.
- Nuno Olivera : Orgue, synthétiseur, piano électrique, claviers
- André Silva : Batterie, gong
Pays: PT
Elektrohash 175
Sortie: 2018/06/29