PAVILLON ROUGE – Dynasteia Klub

En avril 2015, l’album « Legio Axis Ka«  du gang grenoblois Pavillon Rouge élargissait un peu mon horizon musical en combinant le Black Metal à des sonorités techno-indus. Ce mariage multiculturel, que j’avais imaginé indigeste avant même d’y avoir posé une oreille, s’était révélé, au final, plutôt convaincant et je lui avais accordé la note plus qu’honorable de quatre étoiles sur cinq. J’avais donc accueilli l’annonce de la sortie d’un nouvel opus intitulé « Dynasteia Klub » comme une bonne nouvelle.

Depuis la sortie de la plaque précédente, le programmeur / guitariste Mervyn (qui semble être le gourou de cet hérétique projet) a fait un peu de ménage sur la piste de danse qui lui sert de salle de répétitions. Du line-up qui avait mis en boite l’opus de 2015, il ne reste plus que lui et le bassiste E. Shuglin. La bio du groupe n’explique pas vraiment les raisons de ce nettoyage par le vide. Peu importe après tout. À titre personnel, je regrette un peu le départ de l’excellent hurleur Kra Cillag (ex-Crystallium), qui, à mon avis, portait la plaque précédente sur ses cordes vocales. Cependant, Mu Cephei, qui lui succède derrière le micro, ne manque pas de qualités et sa prestation ne nuit aucunement à la force de la plaque.

L’évolution musicale du projet, par contre, me chagrine au plus haut point. Le postulat de base, qui consistait à faire remuer le popotin des headbangers, n’a pas vraiment changé. Malheureusement pour le métallurgiste primaire que je suis, le côté ‘danse’ semble avoir gagné un peu trop de terrain. Plus en retrait que sur la plaque précédente, les guitares semblent noyées dans les sonorités synthétiques et les beats techno. Le résultat, en ce qui me concerne en tout cas, est plus que décevant. Et si, en inconditionnel du Metal authentique, je m’étais quand même senti capable de défendre les qualités de « Légio Axis Ka » devant mes pairs, il n’en va plus vraiment de même avec ce « Dynasteia Klub » qui sort un peu trop des limites de ma conception de l’acceptable. Pas pour moi, donc, mais à vous de juger et d’apprécier, en fonction de votre seuil de tolérance.

Le clip vidéo du titre « Dynasteia Klub » vous aidera probablement dans cette démarche.

L’album (45’59) :

1. L’harmonie et la Force (6’44)
2. Ô Légions / Ô Triomphes (5’10)
3. Dynasteia Klub (4’19)
4. Le Rayonnement du Temple Nouveau (5’02)
5. In Aenigmate (5’31)
6. Bodhisattva (3’56)
7. Notre Foi Brûle Encore (5’17)
8. Dans l’ailleurs absolu (4’15)
9. Ad Augusta (5’41)

Le groupe :

• Mu Cephei : Guitares, chant
• Mervyn : Guitares, électronique
• E. Shulgin : Basse
• XVH : Batterie

Pays: FR
Dooweet Agency
Sortie: 2018/03/30