FLAATA – ACKLES – BUSK – A thing called love – The Gospel album
Nous avons déjà eu l’occasion à Music In Belgium d’évoquer Paal Flaata au travers de quelques-uns de ses albums (« Wait by the fire – Songs of Chip Taylor« (2012), « Bless us all – Songs of Mickey Newbury« (2015), « Come tomorrow – Songs of Townes Van Zandt« (2016) ou « Love and rain – The Athletic sessions« en 2017). Nous le retrouvons ici avec deux autres musiciens qui ont déjà opéré ensemble, Stephen Ackles (un chanteur country norvégien) et Vidar Busk (un guitariste blues et soul, norvégien également, comme Paal Flaata). Ce trio, également appelé FAB (Flaata – Ackles – Busk) s’est livré à des expériences musicales pour le moins curieuses avec l’évocation de différentes religions, à savoir Elvis Presley (« Elvis ») ou le christianisme (« I wish every day could be like Christmas »). Ces albums donnaient en fait dans le gospel, tout comme ce nouveau disque dont le titre « A thing called love – The Gospel album » ne laisse aucun doute sur le sujet.
Nous allons donc oublier pour un moment le death metal sataniste et autres diableries métalliques que nous chérissons habituellement pour tourner notre âme vers le Seigneur et nous laisser bercer par une sélection de classiques de la musique gospel, chantés par ce trio norvégien sans doute en recherche de paix intérieure. Au programme, les vénérables « We call on Him » de Fred Karger, Sid Wayne et Ben Weisman, « Saved » de Leiber et Stoller, « Reach out to Jesus » de Ralph Carmichael, « A thing called love » de Jerry Reed, « Where did they go, Lord » de Frazier et Owens, « In my father’s house » d’Aileen Hanks, « Milky white way » de Lander Coleman, « Without him » de Milton Lefevre, « Where no one stands alone » de Mosie Lister, « An evening prayer » de Battersby et Gabriel, « Run on », un folk traditionnel et « You’ll never walk alone » de Rodgers et Hammerstein.
Il faut plutôt être calé en gospel (ce qui n’est pas mon cas) pour apprécier pleinement les hymnes au Très-Haut chantés sur un mode mielleux et rassurant. Nos trois chanteurs savent faire roucouler leurs cordes vocales à la manière d’Elvis Presley quand celui-ci avait abandonné le rock ‘n’ roll au profit des bonnes œuvres de l’église baptiste du coin. La soul music et le gospel, c’est sympa mais de mon côté – et sans mépris aucun – je préfère le death metal et le chant grégorien.
Voilà donc un album à écouter le dimanche après l’office, l’âme reposée et les tympans en veilleuse. Les amateurs de gospel à la Elvis Presley vieillissant apprécieront néanmoins ce beau travail vocal et ces harmonies ecclésiales.
Pays: NO
Grappa Musikkforlag AS
Sortie: 2018/04/06