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MORCHEEBA – The Antidote

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Skye Edwards, chanteuse, Paul Godfrey et Ross Godfrey ont pris le nom de Morcheeba en 1995 lors de la fondation du groupe. On croyait Skye Edwards indispensable à son succès mais à l’étonnement général, sa remplaçante, Daisey Martey (Noonday Underground) a parfaitement assuré le relais. Elle participe même à toutes les compositions, sauf sur le premier titre.

Le nouveau Morcheeba est composé des membres fondateurs Paul Godfrey, sound mutation, drum programming, Moog, turntablism, Ross Godfrey, guitare, claviers, banjo, lapsteel (à l’origine, sorte de guitare hawaïenne), charango (instrument à cordes pincées qui ressemble à une guitare), tiple (petite guitare classique d’Amérique du sud), EMS (connais pas), et de la nouvelle chanteuse Daisey Martey. On en apprend des choses sur MiB. Et encore, il fait très chaud et ce sont les vacances !

Les autres membres du groupe sont Nasser Bouzida, batterie, percussions, Scott Firth, basse, Fender 6, contrebasse, Dave Goldman, piano, clavinet (piano électrique), Dave Fullwood, trompette, Chris Petter, trombone, Skaila Kanga, harpe, Jimmy Hastings, flûte, picolo, tin whistle (déjà expliqué dans la chronique de Troy Donockley et Dave Bainbridge« From Silence »), Dave Lee, cor anglais, Chris Haigh, fiddle (mot utilisé pour désigner le violon dans la musique traditionnelle irlandaise). Enfin, Siobhan Donaghy et Rita Gormley se chargent des chœurs.

« Wonders Never Cease » est un morceau de style indéfini à tendance pop, sans beaucoup d’effets électroniques. En cela, il est déjà différent de ce que l’on connaissait de Morcheeba. De plus, Skye Edwards adoptait un peu le style très classe pour nuits torrides de Sade, qui ne semble plus très prisé de nos jours. A signaler aussi le très bon solo de guitare.

Plus enjoué que le précédent, « Ten Men » comporte un style plus immédiat et directement comestible, si l’on peut dire. Soutenue cette fois par des gimmicks électro, la voix de Daisey Martey est très bonne et encore plus chaleureuse que celle de Skye Edwards, qui semblait maintenir une certaine distance.

Sur« Everybody Loves A Loser », plus jazzy, elle se surpasse et montre l’étendue de son talent de crooner au féminin. A signaler les cuivres, qui apportent de la couleur locale. Le très beau « Like A Military Coup » porte un bien vilain nom. Daisey Martey, bien soutenue par Rob Mullender, s’y révèle une chanteuse complète et affirme sa personnalité.

L’excellent « Living Hell » se déroule sur un mid tempo nostalgique porté par une mélodie sublime et de nouveau, la voix féminine est un atout majeur, en se révélant très versatile et en s’adaptant à des styles très différents. Nasser Bouzida, en plus de la batterie et des percussions, joue de l’orgue. A remarquer aussi la lapsteel de Ross Godfrey et les chœurs remarquables.

« People Carrier » est très spécial. On n’est plus du tout dans le style trip hop ancien mais la voix de Daisey Martey, très haut perchée et beaucoup plus tonique, fait merveille au milieu des effets électro, de l’orgue et du jeu de la lapsteel.

Servi par une bonne mélodie, « Lighten Up » surprend avec son attaque franche par percussions interposées, par l’usage rapide de la section cuivres et par le dynamisme de la chanteuse. Cela donne au morceau un caractère tonique de bon aloi. « Daylight Robbery » est une chanson pop classique qui ne manque pas de qualités, ne serait-ce qu’au niveau du chant. Les chœurs se montrent aussi à la hauteur de leur tâche.

On retrouve Rob Mullender sur « Antidote » pour soutenir Daisey Martey. C’est un très beau morceau agrémenté d’effets electro qui ne nuisent en rien à son climat tout en lui donnant, avec l’aide des cuivres, une ampleur majestueuse et puissante. On termine par des bruits de « mobilité urbaine » tempérés par la flûte champêtre de Jimmy Hastings.

« God Bless And Goodbye » est plus dans la tradition de l’ancien line-up mais la personnalité de Daisey Martey est bien présente tout au long de l’album. Elle a bien relevé le défi et signe une prestation prometteuse.

Le livret en forme de bannière, ou d’accordéon si vous préférez, montre d’un côté les paroles des chansons et de l’autre une ville futuriste qui n’a rien d’alléchant.

Pays: GB
Echo / PiaS CD65 113.0065.020
Sortie: 2005/05/09

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