SUPERSCREAM – The Engine Cries
Eric Pariche est un super héros des temps modernes. Ténor lyrique professionnel dans de prestigieux opéras le jour, il se transforme en hurleur à la tombée de la nuit pour hanter de sombres scènes où, en compagnie de son groupe SuperScream, il distille un Métal Progressif de haute volée.
Pariche partage la paternité de Superscream avec le guitariste Phil Vermont. Si nous avouons n’avoir jamais entendu le patronyme de ce dernier (qui pourtant exerce ses talents de six-cordiste au sein de diverses formations Rock, Jazz, et Variété), celui d’Eric Pariche ne nous est pas tout à fait inconnu puisque nous avons déjà eu l’occasion d’apprécier ses talents vocaux sur l’album « A Soul In The Void« publié par la formation Metal Symphonique Waverly Lies North fin 2014.
Superscream n’en est pas à son coup d’essai. En 2011, un an à peine après sa formation, le groupe a publié un opus intitulé « Some Strange Heavy Sound » qui, semble-t’il, à reçu de très bonnes chroniques. Après une absence prolongée, due, sans doute, aux sempiternels mouvements de personnel inhérents à la vie en groupe, Superscream a enfin trouvé la stabilité nécessaire à la réalisation de son second opus « The Engine Cries ».
Une seule écoute de l’album nous a suffi pour voir en Superscream le nouveau cancre surdoué du Metal Progressif. « Surdoué », parce qu’il propose un quota plus qu’acceptable de plans alambiqués, de cassures rythmiques biscornues et autres soli virtuoses ; « Cancre », parce qu’il ne suit pas à la lettre le cahier des charges rédigé par la puissante A.C.D.T. (Association des Clones de Dream Theater) et qu’il s’offre quelques chemins de traverses allant du minitrip Hard Rock pur et simple (« Velvet Cigarette » au Jazz/Groove/Metal hystérique (Where’s My Mom? ») en passant par le Heavy Metal Judas Priestien classique (« Metal Builders ») et le plus exotique des voyages de rêve (NDR : avec l’épique « Ways Out », sur lequel les cinq Normands affrontent carrément les Tunisiens de Myrath sur leur propre terrain sablonneux). Impressionnant de bout en bout, Eric Pariche semble capable de s’adapter à toute les situations. Loin de nous confronter aux rigueurs du chant lyrique, il passe aisément de vocaux mélodiques musclé (comparable à ceux de Jorn Lande ou de Tom Englund) à un chant plus costaud, capable de faire pâlir d’envie le Thrasher Lambda.
Ah qu’il est loin le temps où l’on s’ennuyait à mourrir en écoutant un album de Metal Progressif !
L’album (51’20) :
- Cubozoas’ Gossips (0’54)
- Evil Cream (6’08)
- The Engine Cries (Superscreamrises) (6’40)
- Pandora (5’12)
- Velvet Cigarette (3’21)
- Your Necklace Of Bites (5’30)
- Wys Out (9’22)
- Where’s My Mom? (3’43)
- Metal Builders (4’52)
- Insane God (5’38)
Le groupe :
- Eric Pariche : Chant
- Phil Vermont : Guitares et programmation
- Daniel Sminiac : Guitares
- Basse : Stéphane Lescarbotte
- Batterie : Martin Mabire
Pays: FR
Autoproduction
Sortie: 2017/05/05