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DRAKKAR – Diabolical Empathy

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Nous n’allons pas vous (re)faire un cours d’histoire au sujet des Drakkars. Si vous vous intéressez à la construction des bateaux antiques et que vous appréciez le sang, les tripes et un zeste de traitrise, nous vous conseillons l’excellente série Vikings. Si, par contre votre curiosité porte sur l’histoire de Drakkar, héro ressuscité de la scène Heavy Metal belge francophone des années 80, un petit coup d’œil sur nos chroniques des albums « X-Rated Reloaded«  et « Once Upon A Time… In Hell !«  vous aidera à y voir plus clair.

L’histoire de Drakkar aurait pu prendre fin le 16 avril 2016, avec le décès subit de « Thierry Del Cane« , l’un de ses guitaristes fondateurs du groupe. Richy, Leny, Pat et les autres, cependant, ont trouvé en eux la force d’aller de l’avant et de rendre un bel hommage à leur ami disparu en lui dédiant un album dont il aurait été fier. Cet album c’est « Diabolical Empathy ».

« Diabolical Empathy » propose treize titres (NDR : dont une intro, une outro, et un petit interlude instrumental) dont les lyrics sont inspirés par des personnages historiques étranges et intrigants (NDR : la sorcière assassine jamaïquaine Annie Palmer, Padre Pio et ses stigmates, le sérial killer cannibale Jeffrey Dahmer, l’abbé Saunière et son étrange fortune, etc…) ou par des œuvres artistiques à caractère « mystique » (NDR : Le sacrifice d’Isaac de Tiepolo, Le Sabbat des Sorcières de Goya, le Lucifero Moderno de Von Stuck, La Divine Comédie de Dante, les illustrations « Charon » par Gustave Doré et La Piéta de Michel-Ange). Musicalement, Drakkar nous présente ici une version améliorée de ce qu’il nous avait offert en 2014 sur son « Once Upon A Time… in Hell! ». Plus direct, plus accrocheur et donc, beaucoup plus facile à ingérer. Tout en conservant une approche relativement moderne du genre, les nouvelles compositions se rapprochent plus souvent du Heavy Metal classique d’un Accept, par exemple, que du Speed/Thrash Groove Metal qui caractérisait l’opus précédent.

Au risque de nous attirer les foudres de ses fans, nous dirons que le départ du batteur Jonas Sanders (NDR : parti jouer du Hardcore/Groove Metal à temps plein chez les new yorkais de Pro-Pain est plutôt bénéfique à Drakkar. Débarrassées des (excès de) prouesses techniques du cogneur mercenaire, les nouvelles compositions de Drakkar gagnent incontestablement en efficacité. Le jeu technique, mais moins (inutilement) démonstratif d’Adrien Delgambe (NDR : qui est le fils du Tim Delvall qui martelait les fut sur l’album « X-Rated » de 1988) correspond mieux, à notre humble avis, au style chic et burné d’un groupe tel que Drakkar.

Au nombre des titres les plus réussis de la plaque, nous citerons, bien sûr, le dévastateur « Hitchhiking Of Pain » (ce n’est pas pour rien si il a été choisi comme premier single), mais aussi le fédérateur « Stigmata » (vous avez dit Accept ?) et la grosse surprise mélancolico-romantique de l’année, avec une superbe power ballade intitulée « Stay With Me », sur laquelle le furieux Leny s’adoucit un instant et prend son ton le plus rocailleux pour donner la réplique à la voix enchanteresse de Julie Colin du groupe Metal Progressif namurois Ethernity.

Drakkar vient de nous offrir son album le plus abouti. Ne passez pas à côté !

L’album (51’19) :

  1. The Arrival (1’54)
  2. Rose Hall’s Great House (4’59)
  3. Stigmata (5’07)
  4. The Witches Dance (4’24)
  5. Plague Or Cholera (5’41)
  6. Stay With Me (5’12)
  7. Lucifero Moderno (4’17)
  8. The Nine Circles Of Hell (4’42)
  9. Evil Below (5’53)
  10. The Endless Way (2’56)
  11. West Allis (1’21)
  12. Hitchhiking Of Pain (4’10)
  13. Opening Towars The End (0’36)

Le groupe :

  • Richard ‘Richy’ Tiborcz : Guitares
  • Fabrice ‘Leny’ Vanbellinghen : Chant
  • Pat Thayse : Guitares
  • Adrien Delgambe : Batterie
  • Humungus Jesus : Basse

Pays: BE
Autoproduction / Promo Dooweet Agency
Sortie: 2017/09/29

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