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DEAD CROWS – Dead Crows

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Ils doivent en baver du côté de chez Nightmare depuis l’arrivée de leur diva belge pour que deux cinquièmes des membres du groupe se sentent le besoin d’aller respirer le bon air du Rock’n’roll burné dans un cimetière pour corbeaux.

Dead Crows (NDR : ‘Corbeaux Morts’ pour celles et ceux qui ne lisent pas Shakespeare et J.K. Rowling dans le texte) est le nom d’un furieux trio Hard Rock’n’roll formé par Olivier Casula et Matt Asselberghs – respectivement batteur et guitariste de la plus célèbre des formations Heavy/Power Metal grenobloises – et par le bassiste Rudy Asselberghs. N’ayant pas reçu de bio avec le CD promo, nous ignorons si l’ami Rudy est le frère, le fils, le cousin ou un simple homonyme de l’autre Asselberghs du groupe. La page Facebook officielle, à peine plus loquace que la bio absente (c’est vous dire) ne nous en apprend pas vraiment plus, si ce n’est que le trio aime Motörhead, Social Distortion, Thin Lizzy et Elvis Presley.

La filiation avec Motörhead se fait évidente dès les premiers accords de basse (ou lorsque Matt Asselberghs crache sa pastille Valda afin de régurgiter à la manière du Père Lemmy). Le groupe se fend d’ailleurs d’un joli hommage au patriarche sur « Orphan (Dedicated To Lemmy) », un titre Hard Rock au groove imparable, plus proche d’un « Killed By Death » (au niveau du tempo et de l’ambiance) que d’un « Ace Of Spades » ou d’un « Bomber ». Pour un titre de ce style, il faut presque attendre la fin de l’album et l’arrivée de l’utra-speedé « Into The Pit ».

Dead Crows, cependant, ne se contente pas de ressusciter Motörhead comme le font (avec brio, il faut bien l’admettre) ses compatriotes d’11 Louder ou Iron Bastards, mais il varie les plaisirs et les atmosphères (au risque de paraître parfois un peu décousu). « Don’t My Girl », (le titre qui ouvre la plaque) par exemple, semble hésiter entre la hargne du plus velu des titres de Lemmy et les joies lucratives de la Punk/Pop californienne. Cette tendance à alterner les passages féroces et les refrains pop un peu mielleux se retrouve également sur un titre tel que « Tattoos & Scars ». La filiation avec Thin Lizzy est palpable dans des titres tels que « Hold On Together » (qui possède également un petit côté Pop Rock musclé à la Cheap Trick et « Run Baby Run ». Pour ajouter encore à la diversité des styles qu’il pratique, Dead Crows inclut deux ballades à sa plaque éponyme. « Hourglass Ends », la première des deux, nous fait penser à Metallica reprenant un titre de Nick Cave. La seconde, judicieusement intitulée « Lullaby » (berceuse), alourdit nos paupières en trois minutes chrono.

A tester si vous aimez le Hard Rock’n’roll corrosif et que vous êtes vaccinés contre les refrains contagieux.

L’album (39’15) :

  1. Don’t Tell My Girl (3’54)
  2. Orphan Dedicated To Lemmy (4’37)
  3. Tattoos & Scars (2’32)
  4. Hourglass Ends (3’57)
  5. Hold On Together (Feat. Kevin P.) (4’16)
  6. Run Baby Run (4’58)
  7. Headless Crown (4’04)
  8. Wild Gun’s Soul (4’39)
  9. Into The Pit (2’59)
  10. Lullaby (3’15)

Le groupe :

  • Matt Asselberghs : Chant, guitare
  • Olivier Casula : Batterie
  • Rudy Asselberghs : Basse

Pays: FR
Autoproduction – Promo Domino Media Group
Sortie: 2017/03/15

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