FIREFORCE – Annihilate The Evil
Tiré d’Anvers début septembre, « Annihilate The Evil », le dernier obus du bataillon Fireforce a mis plus d’un mois avant de venir exploser la boite aux lettres bruxelloise de Music In Belgium. Pourtant, nous l’attendions de pied ferme ce nouvel assaut des combattants du Power Metal belge. L’offensive précédente (NDR : « Deathbringer« perpétrée en juillet 2014) nous avait laissés exsangues et nous étions avides de décibels frais !
Difficile d’éviter Fireforce si l’on vit en Belgique et que l’on aime le Metal véritable. L’escadron de la mort anversois se bat sur tous les fronts depuis 2008. Depuis quelques années, l’amitié qui le lie, entre autres, aux vikings hennuyers de Drakkar et le pacte tacite d’alliance Nord-Sud qui en découle lui a permis de vider des chargeurs de décibels entiers des deux côtés de la frontière linguistique. Outre cette mission de pacification métallique belgo-belge, Fireforce est aussi l’un des plus fervents défendeurs de l’acier national à l’étranger. On l’a vu dévaster des planches en Angleterre, en France, en Suisse, aux Pays-Bas, en Allemagne et Autriche et ferrailler aux côtés de héros internationaux tels que Tygers Of Pan Tang, Hell, Crimson Glory, Nightmare, Saxon, Raven, Avantasia, Tokyo Blade, Jack Starr, Circle II Circle, Artillery ou encore Mystic Prophecy.
Côté musique, Fireforce fait la guerre, pas la révolution. Si vous êtes familiers des œuvres de Judas Priest, Running Wild, Grave Digger, Primal Fear, Storm Warrior ou Iced Earth, vous ne serez pas vraiment surpris par « Annihilate The Evil » et son Heavy/Power/Speed Metal burné et mélodique et vous apprécierez à leur juste valeur la puissance des vocaux, la justesse des riffs, la qualité des duels de guitare et la technique imparable de la batterie. Pour celle-ci, Fireforce à d’ailleurs fait appel au mercenaire Jonas Sanders, célèbre dans le milieu du décibel guerrier pour s’être battu aux côtés de Pro-Pain, Resistance, Komah, Emptiness, Drakkar et bien d’autres.
Comme il l’avait fait pour les deux albums précédents, (« March On », 2011 et « Death Bringer », 2014), Fireforce a confié la mise en boite d’« Annihilate The Evil » à l’efficacité teutonne de R.D. Liapakis (NDR : le vocaliste de Mystic Prophecy) et sa puissance de feu est imparable. Sur les douze offensives successives qui constituent sa nouvelle plaque, seule la reprise finale du « Gimme Shelter » des Rolling Stones nous semble un peu hors de propos. Nous lui préférons toujours celle du « Gangland » des Tygers Of Pan Tang qui clôturait en beauté l’album de 2014 et qui lui collait beaucoup mieux au gilet pare-balles.
A tester d’office lorsque l’on aime l’odeur du napalm (le matin) et que l’on ne peut pas vivre sans la froide caresse de l’acier blindé !
L’album (50’48) :
- The Boys From Down Under (3’42)
- Revenge In Flames (3’44)
- Fake Hero (4’11)
- Dog Soldiers (3’29)
- Oxi Day (4’18)
- Thyra’s Wall (4’14)
- Defector (4’54)
- The Iron Brigade (4’01)
- White Lily (Okhotnik) (4’48)
- Iron, Steel, Concrete, Granite (4’48)
- Herkus Mantas (4’15)
- Gimme Shelter (Bonus Track) (4’46)
Le groupe :
- Filip « Flype » Lemmens : Chant
- Serge Bastaens : Basse
- Thierry Van der Zanden : Guitares
- Erwin Sueten : Guitares
- Jonas Sanders : Batterie
Pays: BE
Limb Music LMP 1709-167 CD
Sortie: 2017/09/01