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ANTI-NOWHERE LEAGUE – League Style

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Nous n’allons pas revenir sur la biographie de l’antique gang Punk britannique Anti-Nowhere League. Notre collègue François Becquart s’y est déjà arrêté l’année dernière à l’occasion de sa chronique de l’album « The Cage« . Si vous êtes fans de la première heure ou que vous êtes de ceux qui se sont rués chez leur disquaire / sur leur webshop préféré après avoir lu les mots « sommet du Punk / Hardcore anglais » dans la prose de notre estimé collègue, vous serez bien avisés de réfléchir à deux fois avant d’investir vos deniers dans ce « League Style » fraichement sorti des presses de Cleopatra Records. Avouons-le honnêtement : vous risquez de ne pas reconnaitre votre pourvoyeur de pogos préféré.

Pour sa nouvelle plaque, Anti-Nowhere League a troqué l’iroquois finement ciselé et le seyant béret à clous dont l’avait affublé l’ami François dans sa chronique de 2016 pour une odorante tignasse de dreadlocks et un confortable couvre-chef aux couleurs du drapeau jamaïcain. Vous l’aurez compris, « League Style » est un album de Reggae !

Animal (le vocaliste) du groupe et Winston Blake (qui fut le bassiste d’ Anti-Nowhere League de 1980 à 1998) expliquent cet étonnant revirement musical par un simple retour aux sources et racontent qu’en 1968 avant de découvrir la musique des Clash et des Stranglers, ils étaient tous deux skinheads et fans inconditionnels de Reggae (NDR : le premier mouvement Sinkheads était tout sauf raciste et, à l’époque, le reggae était le style musical de prédilection des rasés à bretelles).

Bien qu’ayant milité dans des styles un tantinet plus brutaux aux cours des quatre dernières décennies, les deux amis n’ont, semble t’il, jamais renoncé aux rythmes lancinants qui ont bercé leur jeunesse. « League Style » (à l’enregistrement duquel Blake n’a pas participé, mais qu’il apprécie fortement) est constitué de dix reprises de titres sortis sur le fameux label Trojan à la fin des Sixties et au début des Seventies. On y retrouve, non seulement, le « Johnny Too Bad » de The Slickers (un titre de 1972 repris en 1983 par UB40) ou encore le célèbre « Love Of The Common People » interprété par le chanteur jamaïcain Nicky Thomas dans les années 70 et popularisé en 1983 par le sirupeux Paul Young, mais aussi de nombreux titres inconnus du commun des fans de Rock, de Metal et de Punk que nous sommes.

Franchement déstabilisant à la première écoute (NDR : puisque les membres de la « Ligue Anti-Nulle Part » n’ont pas vraiment jugé utile de muscler les titres originaux), l’album se révèle agréable à écouter, mais sans plus.

A tester d’office si vous étiez Skinhead en 1968. Pour les autres, eh bien, c’est une fois autre chose, comme on dit chez nous !

L’album (31’39) :

  1. Johnny Too Bad (3’08)
  2. Suzanne, Beware Of The Devil (3’19)
  3. Singer Man. (3’08)
  4. Come In To My Parlour (Said The Spider To The Fly) (2’56)
  5. Fat Man… (3’11)
  6. Love Of The Common People (2’50)
  7. Long Shot Kick De Bucket (2’47)
  8. Big Five (Prince Buster) (3’47)
  9. Black Pearl (3’16)
  10. Me And My Life (3’13)

Le groupe :

  • Tommy-H : Guitare et chant
  • Shady : Basse
  • Animal : Chant et crécelle
  • Sammy Carnage : Batterie et percussions

Pays: GB
Cleopatra Records CLO 0527
Sortie: 2017/06/02

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