PURPENDICULAR – Venus To Volcanus

« Purpendicular » était le quinzième album studio de Deep Purple ; un disque que certains considèrent comme un album charnière puisqu’il marquait l’arrivée du guitariste Steve Morse en remplacement de Ritchie Blackmore. Purpendicular, c’est aujourd’hui le patronyme sous lequel a choisi d’évoluer ce tribute band irlando-autrichien qui, sur son site internet, se targue d’être […]The words most booked Purple Show[…] ou, pour les anglophobes, Le plus demandé des shows de Deep Purple. Il aurait sans doute été plus correct de la part groupe de s’identifier comme …le plus demandé des shows de Deep Purple, après Deep Puple… puisque, comme chacun le sait, l’institution dirigée par Ian Gillan et Ian Paice n’a pas encore tout à fait jeté l’éponge.

Formé en 2007 par le vocaliste irlandais Robby Thomas Walsh, Purpendicular insiste sur le fait qu’il n’est pas un ‘cover band’ mais bien un ‘tribute band’ et il le prouve en publiant son second opus « Venus To Volcanus », via Fastball Music. Un album, donc, qui ne propose aucune reprise du dinosaure britannique, mais qui présente onze compositions personnelles écrites dans le style particulier qui a contribué à façonner la légende du ‘Pourpre Profond’ au long du demi-siècle écoulé.

Guitares cinglantes, clavier vintage, refrains mémorables et timbre de voix reproduisant (presque) à la perfection les sonorités enchanteresses produites par les cordes vocales de Ian Gillan, tout est étudié pour nous faire revivre le slogan publicitaire d’une célèbre boisson des années 80 : …Purpendicular, ça a la couleur de Deep Purple, le goût de Deep Purple, mais ce n’est pas Deep Purple …. Comme son pendant sucré et pétillant, Purpendicular est plutôt savoureux, mais il ne procure pas de sensation d’ivresse. Car il ne faut pas se leurrer : bien qu’approuvé par Ian Paice en personne (NDR : le batteur de Deep Purple valide même la légitimité du groupe en faisant une apparition remarquée sur le titre « Wonderful »), techniquement irréprochable et diablement bien ficelé, « Venus To Volcanus » ne se hisse pas tout à fait à la hauteur des grands classiques de Deep Purple. Tout au plus pourrait il s’inscrire dans la lignée des albums les plus moyens du gang britannique comme « Bananas », « Abandon » ou… « Purpendicular ».

Si l’entreprise Purpendicular nous parait être plus que respectable, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que son idée de sortir une contrefaçon relativement moyenne alors que le la marque de référence vient de publier l’un de ses meilleurs albums des vingt dernières années est une grossière erreur de marketing. Un disque à réécouter dans quelques mois, lorsque nous serons fatigués d’user notre copie d’« Infinite« .

L’album (54’24) :

1. The Bullet (7’10)
2. Moving (4’40)
3. I Can’t Win Them All (4’45)
4. Absence (6’30)
5. Wonderful (3’44)
6. End Of Pain (4’30)
7. We Both Go Down (3’46)
8. Evil Tongue (6’00)
9. Trouble Man (4’42)
10. Earth Sand (4’02)
11. No Rest (4’16)

Le groupe :

• Robby Thomas Walsh : Chant
• Herbert Bucher : Guitares
• Oliver Klammt : Orgue Hammond et claviers
• Winnie Bucher : Basse
• Jürgen Zink : Batterie

Les invités :

• Ian Paice (Deep Purple) : batterie (track 5)
• Tony Carey (ex-Rainbow) : Orgue Hammond (track 5)
• Armin Wegerer : Batterie (tracks 1,2,7)
• Heike Nürnberg : Backing vocals (track 4)

Pays: EU
Fastball Music FB17C2213
Sortie: 2017/05/12