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ROYCE – Embrace yourself

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Du côté d’Anvers en 2012, un groupe metalcore appelé Angelskin décide de faire un break à durée indéterminée (on appelle ça une séparation, en langage plus direct). Mais deux de ses membres, Maarten Van Hoof (guitare) et Maarten Machielsen (basse) décident de continuer le combat en formant leur propre combo. Ils s’associent avec leurs potes Ben Verheven (batteur, ex-Strike With Vengeance) et Tom Crobeck (guitare, de Darker Days) ainsi que Tim Hasselman au chant. A l’été 2013, Royce est né.

Le groupe entame alors l’inévitable cursus de l’écriture des premiers morceaux, des répétitions, et encore des répétitions et toujours des répétitions. Il faut bien que le métier entre. Avec deux chansons démo (« Words » et « Green dream »), Royce a déjà de quoi se faire connaître. Le style du groupe reflète les influences diverses de ses musiciens, entre Alexisonfire, Parkway Drive, Gojira et Behemoth. Royce revendique des racines metalcore mais nous allons nous apercevoir que ce combo prend soin de faire évoluer un peu le genre vers quelque chose de moins mélodique ou de moins niais que le metalcore classique.

Le moment de gloire de Royce intervient quand le groupe ouvre pour ses idoles de Darkest Hour au club du Kavka à Anvers le 5 décembre 2014. A partir de ce moment, Royce prend la pente ascendante et travaille dur sur son premier opus qui sort finalement en juin 2016. « Embrace yourself » est le résultat de près de neuf mois de travail où le groupe a procédé par épisodes pour enregistrer les parties de batterie, d’un côté, les vocaux de l’autre, les guitares encore plus tard, et cela sur une longue période.

Il n’en reste pas moins que cet album affiche une belle cohérence et explore un aspect plus rageur et plus sombre que le metalcore de Monsieur Tout-le-Monde. Un démarrage classique du premier morceau « Open your eyes » (gros hurlement, puis avalanche de riffs brouillons) pouvait faire craindre le pire mais Royce redresse rapidement la barre avec des titres plus convaincants comme « Embrace yourself » (plus lent), « Words » (plus varié) ou « Carry me » (final long et menaçant davantage affilié au hardcore). Deux petits interludes instrumentaux (« Through anything pt.I » et « Through anything pt. II ») viennent aérer les propos assez denses de cette rondelle qui finit par se laisser écouter.

Royce émerge ici avec un premier album sincère et intéressant. Dans le genre metalcore, on a connu bien pire et il se pourrait que les Anversois de Royce aient tout doucement posé les bases de ce qui pourrait bien devenir le post-metalcore.

Pays: BE
Royce RO01
Sortie: 2016/06/10

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