DAKHMA – Passageways to Daena (The Concomitant Blessings of Putrescing Impurity)
Et si j’avais tout simplement atteint mes limites personnelles ? Sans doute « Passageways to Daena (The Concomitant Blessings of Putrescing Impurity) » est-il tellement génial que mon esprit limité est incapable d’en appréhender l’essence ? Cela ne serait pas la première fois qu’une telle chose m’arrive. Je me rappelle que lors d’un séjour à Londres, j’avais décidé (allez savoir pourquoi) d’aller visiter la célèbre Tate Gallery et je m’étais senti tout con en observant un troupeau d’intellectuels s’extasier devant le Téléphone Homard de Salvador Dali. Ignorant que je suis, j’avait imaginé que l’artiste à la moustache en croc s’était fendu la poire en profitant de la naïveté de ses contemporains et je m’étais senti perdu devant ces touristes qui parvenaient à voir une œuvre majeure dans ce ridicule assemblage de crustacé et de bigophone. L’album « Passageways to Daena (The Concomitant Blessings of Putrescing Impurity) » du ‘one-man-band’ suisse Dakhma (disponible depuis fin mai chez Godz Ov War Productions me laisse dans un état de perplexité similaire.
Malgré d’insurmontables efforts, il m’a été impossible de trouver une quelconque envie de vous vanter les mérites de cette bouillie de riffs minimalistes, alignés sans mélodies apparentes et soulignés de growls plus atroces les uns que les autres au sein de compositions surchargées en longueurs inutiles (NDR : si à la seconde écoute, vous ne zappez pas les 6 minutes de bruitage de « Chinvat (Ascension III – Agony) », vous avez droit à ma considération éternelle). L’album est, en outre, desservi par une production (volontairement ?) misérable, ce qui ne donne pas vraiment envie d’y revenir. Et comme si nous n’avions pas déjà assez de soucis avec celles qui régissent le monde actuel, Dakhma se propose, au niveau des lyrics, de nous convertir aux rituels de l’ancienne religion zoroastrienne.
Cependant, on peut trouver sur la toile quelques chroniqueurs s’extasiant des originalités de la plaque et allant jusqu’à qualifier l’album de ‘fascinant’. Certains vont jusqu’a décrire Dakhma comme un groupe très prometteur. Je lui souhaite, en tout cas, une carrière aussi enrichissante que celle de Salvador Dali.
L’album (67’26) :
- Barashnûm (Defiled by Dead Flesh) (3’45)
- Where Shattered Minds Collide (The Immortal March) (5’42)
- Ascension (Flesh and Bone) (5’15)
- Ascension II (The Light Eternal) (9’01)
- Chinvat (Ascension III – Agony) (6’30)
- Consuming the Nasu (of Shredded Impurity) (4’34)
- Of Charred Flesh (Blessed by Illuminating Fire) (6’16)
- The Silent Tower (Gather Ye of Life) (10’58)
- Call from the Grave (Bathory Cover) (5’01)
- Rite of Daebaaman (The Spiritual Invocation of Akem Manah) (10’18)
Le groupe :
- Kerberos : Tout
Pays: CH
Godz Ov War Productions
Sortie: 2016/06/31