ENEMY OF THE ENEMY – Hellequin
Le premier album d’Enemy Of The Enemy a mis près de trois ans pour faire le trajet Paris-Bruxelles. Sorti en autoproduction en 2013, « Hellequin » n’a été déposé qu’il y a quelques jours dans la boite aux lettres de notre webzine.
Mais pourquoi, demanderez-vous, l’agence de promotion Dooweet nous invite t’elle à revenir sur une plaque sortie il y a des lustres ? La première raison (et c’est sans doute la principale) c’est qu’elle a été rémunérée pour le faire. Cependant, nous avons découvert en Dooweet une équipe de véritables passionnés de musique et il nous parait évident qu’au delà de ces considérations mercantiles, l’agence parisienne a estimé qu’« Hellequin » méritait un peu plus d’attention que celle qui lui a été accordée jusqu’ici. Après plusieurs écoutes attentives, nous nous garderons de la contredire.
Enemy Of The Enemy est un quatuor parisien formé en 2008. Le groupe a publié deux EPs (« Klebz Back » en 2008 et « Garbage Society » en 2010) avant de s’attaquer à l’enregistrement d’« Hellequin ». Celui-ci à été mis en boite en 2012 par Stéphane Buriez, le leader de la formation Death Metal française culte Loudblast.
Les guitares acérées, les rythmiques syncopées et les vocaux menaçant affilient d’office Enemy Of The Enemy au club des héritiers de Pantera. Cependant, il serait incorrect de réduire la musique proposée sur « Hellequin » à une énième régurgitation du Groove/Thrash Metal des Cow Boys de l’Enfer. Outre son admiration évidente pour le jeu burné de feu Dimebag Darrel et pour les vocaux colériques du controversé Phil Anselmo, Enemy Of The Enemy semble vouer un culte particulier au style technique et alternatif de Tom Morello et fait preuve d’une certaine aptitude à reproduire (en plus gras quand même) le phrasé hip-hop et les humeurs contestataires de Zack de la Rocha. Des titres tels que « Oh Glory (Superstar) » et « Dangerous Species », pour n’en citer que deux, ne cherchent pas vraiment à masquer l’influence prégnante de Rage Against The Machine. Il ne serait sans doute pas erroné d’ajouter à la liste des ingrédients de cette recette métallique relativement particulière un petit zeste de la folie dévastatrice qui caractérisait les premiers opus de System Of A Dawn.
Autant destiné aux amateurs de Groove Metal qu’aux nostalgiques d’une certaine fusion burnée des années 1990/2000, « Hellequin » enchantera celles et ceux d’entre vous qui rêvaient d’un « Vulgar Display Of Fuck You I Won’t Do What You Yell Me » !
L’album (47’29) :
- Lost Generation (4’47)
- Farm Boy (4’33)
- Oh Glory (Superstar) (3’03)
- Dangerous Species (5’29)
- Angels Can Die (6’03)
- Nowhere (3’59)
- Smooth Pussy (5’38)
- Beast (3’55)
- This Is A Gift (3’46)
- Vendetta (6’16)
Le groupe :
- Adrian ‘Kal’ Cavalier : Chant
- Nicolas ‘BnV’ Benedetti : Guitare, chant
- Fabien ‘Baf’ Grunzweig : Basse
- César ‘Zarc’ Boishus : Batterie
Pays: FR
Autoproduction
Sortie: 2013